Une profonde réforme s’impose en éducation : nous sommes collectivement coupables d’avoir gravement négligé nos écoles publiques
«Sortir de la logique du quasi-marché en éducation.» Voilà une phrase clé de l’important rapport que le Conseil supérieur de l’éducation a récemment rendu public. Il s’agit de son Rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2014-2016. Rappelons-le d’abord: depuis sa création en 1964 — en même temps que le ministère de l’Éducation — le Conseil supérieur de l’éducation (CSE) a produit avec constance des avis et des rapports d’une grande qualité, d’une grande pertinence. Il faut seulement regretter qu’il n’ait pas été écouté et suivi comme il aurait dû l’être par les gouvernements successifs. Le rapport que le CSE vient de remettre au ministre de l’Éducation, du Loisir et du Sport mérite toute notre attention, car il met crûment en lumière les dangereuses inégalités de notre système québécois d’éducation.