L’économie : le malade imaginé


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Deux articles ont retenu mon attention dans les derniers jours. Le premier porte sur «l’épidémie silencieuse qui tue les Américaines». Le journaliste de Radio-Canada Yanik Dumont Baron s’est rendu en Oklahoma pour enquêter sur les raisons derrière la baisse récente de l’espérance de vie des Américaines blanches. «Officiellement, relate le journaliste, les experts ne savent pas trop comment expliquer ce recul. Les théories tournent autour de la pauvreté, du manque d’éducation et d’occasions, de l’isolement. Les proches endeuillés parlent de surdose, de suicide, d’alcool; les signes d’un malaise plus profond qui afflige une partie des États-Unis.» Ce qui surprend dans ce reportage, aussi pertinent et instructif soit-il, c’est le fait que le phénomène relaté soit qualifié d’épidémie. Selon cette perspective fort répandue, la pauvreté est ainsi une maladie que l’on «attrape», par manque d’éducation par exemple. L’économie peut quant à elle être «malade du pétrole» ou accroc aux énergies fossiles comme d’autres s’entichent de la drogue ou de l’alcool. Et les marchés boursiers, qui sont dotés de vie, ont comme vous et moi une «humeur» variable.

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