Que les travailleurs pauvres se trouvent un coloc!


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Depuis deux ans maintenant, mon collègue Minh Nguyen et moi publions l’indice du salaire viable au Québec. En gros, on pose la question suivante: combien une personne qui travaille à temps plein doit gagner par heure pour couvrir ses besoins de base et se donner la marge de manœuvre financière nécessaire pour vivre convenablement? Chaque année, un consensus se dégage suite à notre publication sur le salaire viable: le niveau actuel du salaire minimum est grandement insuffisant. Chaque fois, il se trouve tout de même des commentateurs pour minimiser l’importance de ce problème. Dans un texte publié le 5 mai, un chercheur de l’Institut économique de Montréal (IEDM) a proposé certaines pistes de solutions pour permettre à un.e

Fréquentation postsecondaire : cours Québec, le Canada est derrière toi!


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Récemment mon collègue Minh Nguyen a mis ensemble les données à propos de la croissance des frais de scolarité au Québec. Revoir ces chiffres m’a ramené 4 ans en arrière et je me suis demandé: et puis comment ça va, la fréquentation universitaire et les frais de scolarité? L’argument que l’IRIS défendait alors (et défend toujours) est que le Québec a une haute fréquentation postsecondaire à cause de ses bas frais de scolarité et qu’une hausse de ces frais allait diminuer cette fréquentation. Les faits demeurent: le Québec a de bas frais et une fréquentation plus élevée que la moyenne; lorsque les frais ont augmenté, la croissance de la fréquentation a été moins rapide que dans le reste du Canada où la croissance des frais a été plus modeste.

Les pollueurs qui passent à la caisse


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Il y a quelques mois j’ai fait un top 10 des plus grands pollueurs au Québec. Depuis ce billet, les données ont été mises à jour et de nombreuses informations autour des subventions provenant du Fonds vert ont été rendues publiques. Ce qui m’a donné l’envie de vérifier comment avaient évolué ces données. Il y a peu de changement dans ce top 10, il s’agit principalement des grosses entreprises minières, les raffineries, les alumineries et les cimenteries. En fait, depuis 2013, il n’y a qu’une nouvelle entrée dans ce club sélect, il s’agit de l’aluminerie Bécancour. Dans les dernières années, ces 10 entreprises ont collecté près de 15 M$ en subvention provenant du Fonds vert.

Pour un salaire minimum à 15,10$ de l’heure


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Dimanche prochain, le salaire minimum sera haussé à 10,75$/heure. On peut s’en réjouir, mais nous sommes loin de la coupe aux lèvres. Malgré l’augmentation annoncée, il manquera encore 4,35$/heure au salaire minimum pour permettre une sortie de la pauvreté. Comprenons-nous bien, la pauvreté demeure une réalité bien présente pour bon nombre de salariées et salariés. En fait, au Québec, c’est un peu plus de 25% des travailleuses et des travailleurs qui vivent cette réalité. Calculer le niveau du salaire minimum en fonction des besoins de ceux-ci permet de nous donner une idée plus claire du niveau que ce salaire devrait atteindre.

Les conditions d’un salaire viable au Québec en 2016


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En 2015, l’IRIS a créé pour Montréal et Québec un nouvel indice, le salaire viable. Il s’agit du salaire horaire permettant à une salariée ou un salarié à temps complet une pleine participation sociale et une marge de manœuvre pour une sortie de la pauvreté, et ce, dans une situation et une localité donnée. La présente note socioéconomique a pour objectif de mettre à jour cet indice pour 2016 dans les mêmes localités (Montréal et Québec), et de le compléter par le calcul du salaire viable dans trois autres villes: Saguenay, Trois-Rivières et Sept-Îles. De plus, nous identifierons qui sont les travailleuses et travailleurs pauvres.

Priorité aux créanciers


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On ne peut reprocher sa constance au gouvernement. Depuis la dernière élection, les choses ont été mises au clair: les dépenses sociales de l’État doivent être sévèrement amputées afin de «reconquérir notre marge de manoeuvre». La logique est simple, si Québec veut pouvoir dépenser à l’avenir, il faut couper aujourd’hui. Cependant, ce n’est pas toutes les dépenses qui ont droit à cette austérité. D’un côté il y a les dépenses de programmes qui ne peuvent compter que sur de maigres augmentations qui, ces dernières années, ne couvraient même pas l’inflation et la croissance démographique. De l’autre, il y a le Fonds des générations dont les versements sont généreusement revus à la hausse.

Les valises


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Même si les Panama Papers ne feront bientôt plus les manchettes, les révélations du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) ont fait craquer encore un peu plus le vernis qui enveloppe les élites d’ici et d’ailleurs d’une aura de bonté et d’altruisme. Les riches et puissants, qu’il s’agisse de personnes ou d’entreprises, n’ont aucun intérêt à participer à l’assiette fiscale des États; ce faisant, ils usent de tous les moyens possibles pour s’affranchir de ce mécanisme de redistribution autrefois mis au service de la solidarité sociale qu’est l’impôt. Cette réalité est d’autant plus scandaleuse qu’il s’agit, pour reprendre le titre du plus récent ouvrage d’Alain Deneault sur la question, d’une escroquerie légalisée.

Investir (le moins possible) dans ses enfants


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Depuis 2007, le gouvernement libéral semble plus intéressé par le marché des services de garde que par la qualité de ceux-ci. Et on a une étude qui le démontre. Que ce soit avec l’augmentation du crédit d’impôt remboursable, la modulation des tarifs ou la baisse des subventions, les garderies subventionnées ne sont clairement plus la priorité du gouvernement. C’est qu’ils ont un nouveau chouchou. À partir du moment où Monique Jérôme-Forget est nommée ministre des Finances, c’est le développement des garderies privées non subventionnées qui devient l’objectif premier du gouvernement.

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La Banque du Canada vient d’annoncer que l’État pouvait avoir un effet positif sur l’économie


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Depuis la crise économique, la tendance à la mode a été l’austérité. On dépense le moins possible pour éviter tout déficit, considéré comme le pire démon. Le problème avec cette stratégie –  s’est-on entêté de répéter à l’IRIS et ailleurs – est qu’elle prive l’économie d’une intervention qui lui serait secourable et favorise la stagnation. Cette stagnation se concrétise par une faible création d’emplois, par un secteur privé morose et par un secteur public en gestion de crise constante. C’est un mauvais moment à passer nous dit-on, il ne faut pas réinvestir maintenant, c’est trop précaire, la croissance est en train de revenir, lentement mais surement.

L’université globalisée : transformations institutionnelles et internationalisation de l’enseignement supérieur


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Le néolibéralisme ne se limite pas à transformer le rôle de l’État, il transforme aussi l’«ADN» interne de l’université pour répondre à des mutations induites par le capitalisme avancé et l ’économie du savoir. Cela amène une «révolution entrepreneuriale» de l’université dont les orientations sont notamment impulsées par la Banque mondiale et l’Organisation de coopération de développement économiques (OCDE). L’objectif est de réorienter l’université pour en faire non plus une institution indépendante au service du bien commun, mais une organisation modelée sur les autres organisations économiques (entreprises), et pilotée en fonction des mécanismes de régulation du nouveau «marché» mondial de l’enseignement supérieur globalisé.

Panama papers : voyage dans le ventre du dragon


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Une importante fuite de documents vient d’être publiée dans les principaux médias de la planète. Cette fuite concerne le cabinet panaméen Mossack Fonseca, une entreprise appartenant au top 5 des agences actives dans la création d’entreprises offshore (donc des sociétés qui s’implantent dans les paradis fiscaux pour éviter le fisc, contourner les lois ou encore blanchir de l’argent). Ces Panama papers révèlent une liste de 140 personnalités publiques prises la main dans le sac (gens d’affaires, politiciens, sportifs, etc.), dont quelques chefs d’État (pour une liste plus complète des personnalités impliquées, c’est ici).

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Droits de scolarité au Québec : état de la situation, prévisions et perspectives


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Depuis le dégel des droits de scolarité de 2007, ces derniers n’ont cessé d’augmenter, tout d’abord, sous les politiques de hausses du Parti libéral du Québec (PLQ), puis en raison de celle d’indexation mise en place par le Parti québécois (PQ). Quelle a été leur évolution récente et quelle sera leur trajectoire à venir? Quel impact les crédits d’impôts ont-ils sur la facture étudiante nette? Nous examinerons aussi la situation dans laquelle les droits de scolarité se trouveraient si d’autres scénarios avaient été retenus.

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L’avenir radieux d’un Canada déficitaire (mais pas trop)


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«Le Canada est un pays vaste et magnifique, doté d’aires naturelles époustouflantes et impressionnantes» (p. 119). On dirait presque que c’est Justin Trudeau lui-même qui a tenu à écrire certaines lignes du premier budget de son gouvernement. Une chose est certaine néanmoins, au-delà de l’enflure verbale, ce premier budget libéral marque un indéniable changement de ton, mais hésite à aller au bout de ses idées.

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Échec des CLSC ou abandon du ministère de la Santé et des Services sociaux?


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Dans une entrevue accordée sur les ondes de Radio-Canada, le ministre de la Santé et des Services sociaux, Gaétan Barrette, justifiait le transfert d’activités et de ressources importantes des CLSC vers les Groupes de médecine de famille (GMF) en évoquant «l’échec» du «concept initial du CLSC». Les propos du ministre semblent suggérer que les CLSC sont les principaux responsables de cet «échec», qu’ils n’ont en quelque sorte pas su livrer la marchandise, d’où la nécessité de recentrer la première ligne sur les GMF. Un retour sur l’histoire des CLSC permet de constater l’abandon de ceux-ci par le ministère plutôt que leur échec.

Les niveaux de vie décile par décile : des différences énormes


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Comment nous répartissons-nous dans la société québécoise en dessous et au-dessus de la ligne de ce qu’il faut pour couvrir le strict nécessaire? Dans une note récente, Le déficit humain imposé aux plus pauvres, nous avons utilisé la Mesure du panier de consommation (MPC) comme indicateur reconnu «pour suivre les situations de pauvreté du point de vue de la couverture des besoins de base». Nous avons montré que de 2002 à 2011, ce déficit humain selon la MPC était passé de 2,5G$ à 3,6G$ en dollars constants de 2011. Pendant ce temps le revenu excédentaire au seuil de la MPC des ménages situés au-dessus de cette ligne était passé de 81,2G$ à 91G$.

Bilan de l’observatoire sur les conséquences des mesures d’austérité 2014-2016


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Dans ce document de réflexion, l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques se penche sur les tendances lourdes observées dans le cadre de ce travail sur les mesures d’austérité au Québec depuis l’arrivée au pouvoir du gouvernement Couillard. Nous verrons par la suite quelles sont les principales répercussions de ces mesures pour la vie publique au Québec. Dans le cadre de l’Observatoire des conséquences des mesures d’austérité au Québec, un constat nous est vite apparu évident: ces compressions affectent et mettent à mal nos services publics. À l’heure où nous rédigeons ces mots, nous avons recensé pas moins de 342 compressions, qui équivalent à plus de 4  G$.

Les femmes ne viennent pas de Vénus, mais Alain Dubuc vit sur Mars


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Alain Dubuc n’a pas aimé son 8 mars. C’est que le collectif chapeauté par la FFQ qui organisait bon nombre d’activités pour la journée a choisi comme thème la lutte à l’austérité. Pour le chroniqueur, ce choix n’est pas le bon, car il sait mieux que les femmes ce qui devrait les préoccuper. Il en profite pour faire une analyse biaisée et partielle de notre étude Les mesures d’austérité et les femmes: analyse des documents budgétaires depuis novembre 2008. Rectifions certains faits. Alain Dubuc prétend que notre approche est «mécanique» en la comparant au livre à succès Les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus.

Le Québec, champion mondial de l’économie sociale


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Le Québec figure parmi les endroits au monde où l’économie sociale est la plus florissante. Il est d’ailleurs souvent pris en exemple lors d’événements internationaux ou d’études portant sur ce thème dans le but de comprendre quelles sont les structures et les cultures propices à l’émergence et au développement d’une telle économie. Des pays comme la Corée du Sud, l’Espagne ou la France considèrent donc le Québec comme un exemple à suivre en matière d’économie sociale. Mais ici, connait-on vraiment notre économie sociale? Et plus important, qu’est-ce que cela apporte au développement social et à la richesse collective?

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L’Institut Fraser et le salaire minimum


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La semaine dernière, des économistes du Fraser Institute ont publié un document sur les travailleurs et travailleuses au salaire minimum dans lequel ils affirmaient qu’une proportion importante de ces derniers et dernières restent chez leurs parents ou vivent avec un·e conjoint·e qui gagne assez pour que le ménage se retrouve au-dessus du seuil de la pauvreté. La conclusion logique du Fraser face à ces chiffres est qu’augmenter le salaire minimum n’est pas une mesure qui puisse aider de manière durable les travailleurs pauvres. Les chiffres qui choquent du Fraser soutiennent que 87,5% des salariées et salariés au salaire minimum vivent dans des ménages qui se situent au-dessus du seuil de faible revenu.

Les indicateurs en santé : pièges et effets pervers


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Le système sociosanitaire québécois classe une foule d’informations et de données sous la forme d’indicateurs, auxquels sont associés plusieurs enjeux qui requièrent plus d’attention. Non seulement y a-t-il plusieurs types d’indicateurs, mais leur choix reflète une question cruciale: celle des finalités des outils collectifs d’analyse de la santé de notre société. Cette brochure de l’IRIS a pour objectif d’éclairer et de démystifier le sens des indicateurs utilisés dans le domaine de la santé. La gouvernance entrepreneuriale et les indicateurs qui y sont liés ne servent pas l’intérêt des populations, et développer des indicateurs de performance assujettis à cette vision des services publics est un leurre.

L’IEDM, féministe?


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L’IEDM a publié une (très courte) note pour souligner le 8 mars et la journée internationale des femmes. À la lire, on croirait qu’il ne reste plus vraiment grand chose pour que les femmes atteignent l’égalité au Québec. Même si on se limite aux questions économiques, il reste beaucoup à faire. Les femmes sont plus nombreuses à travailler au salaire minimum, à temps partiel (ou à des salaires peu élevés), dans des emplois précaires… Cette réalité a des conséquences jusqu’à leur retraite, qui sera en moyenne moins généreuse que celle des hommes à cause de toutes ces raisons.

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Baisse d’impôt des sociétés n’égale pas hausse de l’investissement et meilleurs salaires


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La première idée défendue par les apôtres des baisses d’impôt des sociétés serait qu’il y aurait un lien direct avec le réinvestissement et la bonification des salaires de leurs employées et employés. Au cours des 10 dernières années, les entreprises québécoises ont vu leur taux effectif marginal sur l’investissement (TEMI) baisser d’un peu plus de 20 points de pourcentage. Il n’y a pas plus eu de réinvestissement dans l’économie ou de hausse directe des revenus des employés du secteur privé.

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Sondage de l’IEDM sur le pétrole : et la majorité silencieuse fut!


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L’Institut économique de Montréal (IEDM) n’a pas digéré la volte-face de Philippe Couillard dans le dossier de l’exploration et de l’exploitation pétrolière sur l’île d’Anticosti. Pas plus que le rejet par les maires des 82 villes de la Communauté métropolitaine de Montréal du projet de pipeline d’Énergie Est, qui vise à acheminer du pétrole de l’Ouest canadien vers le terminal de Saint-Jean au Nouveau-Brunswick via de nombreuses municipalités du Québec. Dans le but de faire contrepoids à autant d’hérésie, l’IEDM a donc sollicité l’aide d’un allié qu’il savait ne pouvait les trahir: le sondage d’opinion.

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L’austérité permanente


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Le premier ministre se plait à le répéter, les temps difficiles sont derrière nous et le Québec serait maintenant prêt à renouer avec la prospérité. En début d’année, lors du remaniement ministériel, M. Couillard a eu beau répéter que le ciel se dégageait pour laisser place au soleil, il fut assez difficile de le croire sur parole. L’annonce de la semaine dernière au sujet de la révision du financement des services de garde est venue confirmer nos doutes.

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Le déficit humain imposé aux plus pauvres


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Dans notre société, l’accès à l’argent est nécessaire à la survie afin de pouvoir se procurer les biens et services de base. Les premiers dollars composant le revenu des ménages prennent une importance capitale et différente des dollars situés plus haut dans ce revenu en ce qu’ils permettent justement de se procurer l’essentiel. S’ils manquent, des personnes et des communautés se retrouvent en déficit humain, autrement dit en manque de nécessités vitales. Pendant que les projecteurs sont braqués sur la dette publique, une autre dette bien plus importante se développe dans l’ombre, dans le cumul année après année des déficits humains qui hypothèquent la vie et l’espérance de vie.