La mère de toutes les batailles syndicales

« Les 5800 employés de l’immense entrepôt d’Amazon situé à Bessemer, en Alabama, vont-ils ou non décider de former un syndicat? (…) Bessemer est considérée comme la ville la plus pauvre de cet État du Sud et les employés de l’entrepôt d’Amazon, ouvert en 2020, sont majoritairement des femmes noires.

Elles font face au deuxième employeur en importance aux États-Unis et à un grand patron, Jeff Bezos, fieffé antisyndicaliste, qui est considéré, avec Elon Musk, comme l’un des deux hommes les plus riches du monde et dont la fortune a gonflé de quelque 70 milliards $US depuis le début de la crise sanitaire. 

De bonnes et de mauvaises nouvelles

Des éclaircies et de sombres nuages constituent la matière de cette première infolettre du printemps. Parmi les bonnes : un conseil syndical orienté vers l’amélioration de nos conditions de travail et l’enracinement de nos demandes pour une nouvelle convention, des trucs pour la déclaration fiscale 2020, notre régime de retraite dont l’accès s’élargit et la reconnaissance de l’excellence de deux chargées de cours. Et parmi les moins bonnes nouvelles : la non-reconnaissance récurrente de nos droits par l’employeur, le nuage de la perspective de l’enseignement en comodal, la récente mise sur pied méprisante d’un comité sur la liberté académique et les limites de la résilience.

Une réforme rétrograde

L’automne dernier, le gouvernement a déposé le projet de loi 59 visant à moderniser les lois touchant à la santé et à la sécurité du travail. Or, loin de moderniser les lois, ce nouveau projet de loi constitue un recul pour les travailleurs et les travailleuses. Le SPPEUQAM vient d’envoyer une lettre à une vingtaine d’élues et élus de la région de Montréal, siégeant à l’Assemblée nationale, pour leur signifier que la réforme proposée par le gouvernement de la CAQ est rétrograde. Pour lire une de ces lettres.

En amont, la CSN a fait des représentations en commission parlementaire au mois de janvier dernier.

La résilience a ses limites!

« Un an après son adoption, l’arrêté ministériel qui a mis sur pause les conventions collectives dans le réseau de la santé continue de bousculer la vie de milliers de travailleurs. Un an après l’adoption du fameux arrêté 007 suspendant leurs conventions collectives, la colère gronde parmi les syndicats qui dénoncent l’utilisation de ce décret à tort à et travers, en dépit de l’embellie des conditions sanitaires ». À lire dans l’édition du Devoir du 18 mars, sous la plume d’Isabelle Paré et de Marie-Ève Cousineau.

Virginie Rouxel et Geneviève Dussault à l’honneur

Deux chargées de cours qui sont particulièrement impliquées dans la vie de leur département, Virginie Rouxel en théâtre et Geneviève Dussault, en danse, se sont récemment illustrées. Madame Rouxel a reçu le Prix d’excellence en enseignement de la Faculté des arts, alors que madame Dussault est récipiendaire du Prix d’excellence en recherche et création, également de Faculté des arts. C’est à lire par ici. Le SPPEUQAM en profite pour saluer votre engagement professionnel et votre riche expertise, mesdames!

Godefroy Desrosiers-Lauzon, cité dans La Presse du 18 mars

Spécialiste de l’histoire des États-Unis, Godefroy Desrosiers-Lauzon rappelle que la vie et le statut des femmes asiatiques, en particulier les Chinoises, sont « précaires » et « contraints » depuis des décennies aux États-Unis. On peut lire l’article d’Henri Ouellette-Vézina par ici.

Godefroy Desrosiers-Lauzon est particulièrement impliqué dans la vie démocratique de notre syndicat à titre entre autres de président d’élections et de membre du Comité de surveillance des finances.

Arts et bélugas avec Bénédicte Ramade

La chargée de cours en histoire de l’art, Bénédicte Ramade, a conçu une exposition qui allie l’art et la science et qui est actuellement en cours à la Galerie UQAM. On peut entendre une entrevue de Chantal Srivastava de l’émission radio Les années lumières avec Bénédicte Ramade, sur la démarche de la membre du SPPEUQAM dans ce que l’on appelle l’« art écologique ».

Marie Bouvier et le départ d’une ancienne secrétaire du Syndicat

Marie Bouvier nous apprend que c’est avec un profond chagrin qu’elle a récemment appris le décès de madame Francine David, survenu le mardi 9 mars dernier. Francine a été notre secrétaire remplaçante durant quelques années. Certains d’entre nous, qui l’avons côtoyé de plus près au Syndicat, ont pu apprécier au quotidien son professionnalisme, son sens de l’organisation, son déterminisme, sa rigueur. C’était un véritable rayon de soleil qui nous accueillait le matin quand nous arrivions au bureau! Son dévouement y était entier.

Depuis plusieurs années, elle était présidente de l’APRÈS L’UQAM, dont le SPPEUQAM est membre collectif. Cette association de retraités accueille en ses rangs les personnes chargées de cours retraitées et préretraitées de l’UQAM.

Mise sur pied méprisante d’un comité sur la liberté académique

Le gouvernement du Québec a mis sur pied un « comité d’experts » sur la liberté académique où ne siège aucune, aucune enseignante, enseignant à contrat comme le sont les personnes chargées de cours! À l’UQAM, nous donnons pourtant 60 % des cours de 1er cycle! Et cette proportion est sensiblement la même partout au Québec! C’est une aberration insultante du ministère de l’Enseignement supérieur qui a mis sur pied ce comité. Pour lire le communiqué du ministère de l’Insulte et du Mépris supérieur, on clique ici.

Budget pandémique

Aujourd’hui, 25 mars, c’est jour de dépôt du budget du gouvernement du Québec par l’ancien trésorier de la Banque Nationale, maintenant ministre des Finances. On souhaite toutes et tous une préoccupation et un investissement pour l’éducation au Québec, ce qui comprend l’enseignement supérieur.

Mais jusqu’à maintenant, les conditions d’études et d’enseignement au cégep et à l’université semblent loin d’être une priorité pour le gouvernement caquiste. C’est à suivre, jusqu’à l’annonce des crédits par le Conseil du trésor qui complétera l’opération quelques jours plus tard en déterminant précisément où et comment l’argent se rendra. En attendant, on peut lire par ici le Mémoire présenté par les quatre centrales syndicales au ministre des Finances du Québec dans le cadre des consultations prébudgétaires 2021-2022.

L’université n’est pas une machine à faire du fric

Dans un numéro questionnant le rôle de l’université de la revue Possibles, Régis Coursin, Jean-Marc Fontan et Nadine Jamal, ont vu leur article intitulé « L’université doit tourner le dos au capitalisme », paraître, en version abrégée, dans l’édition du 23 mars du quotidien Le Devoir.

Le racisme n’est pas que systémique…

…il peut aussi être imbécile et libre d’expression. C’est ce que nous apprennent les récents propos du professeur de l’Université d’Ottawa, Amir Attaran sur, entre autres, le Québec.

Plusieurs reportages, chroniques et articles ont été publiés sur le sujet. On vous recommande la chronique d’Isabelle Hachey, parue dans La Presse du 25 mars, qui fait un tant soit peu réfléchir à savoir que tout n’est pas noir ou blanc.

L’École en Zoom

Notre collègue chargé de cours à l’Université de Montréal, Luc Panneton, enseignant au Certificat de rédaction professionnelle de la Faculté de l’éducation permanente a pondu un beau texte qui reflète bien ce que l’on vit enseignement en télétravail. Son texte, un véritable bijou, est paru dans Le Devoir du 24 mars. C’est à lire sans faute, par ici!

Un conseil syndical qui s’annonce fertile

Un Conseil syndical réunissant les déléguées et délégués du SPPEUQAM aura lieu le 1er avril en visioconférence. L’accueil se fera dès 12 h 30 et la réunion débutera à 13 h. Comme spécifié dans la convocation envoyée aux déléguées et délégués syndicaux par le secrétariat du Syndicat, un échange en comité plénier sur trois points est prévu : 1 – Enjeux de négociation, 2- Enracinement des demandes, 3 – Enjeux du retour progressif en présentiel; cela permettra aux personnes présentes de s’exprimer sur ces sujets. Il y aura également à l’ordre du jour le Rapport des déléguées et délégués, un Avis de résolution pour des modifications aux règlements généraux et le Rapport du comité de négociation.

Chronique du comité de négo

Lors de la séance de négociation du 19 mars, le volet monétaire du cahier de négociation du SPPEUQAM a été déposé, suite à l’adoption enthousiaste des propositions par les membres lors de la dernière assemblée générale. Nous faisons présentement l’analyse des demandes du comité patronal qui viennent tout juste d’être déposées.

La prochaine séance de négociation est prévue pour le 25 mars. Le sujet de la rencontre est notre important projet de stabilisation de l’emploi pour toutes et tous. Nous pourrons alors démontrer au comité patronal la pertinence des divers outils permettant à chacune et chacun d’obtenir le nombre moyen de cours prodigués au cours des dernières années.

Chronique des relations de travail

Des enseignantes et enseignants de seconde zone?

Les dossiers de relations de travail sont nombreux, et ce n’est pas seulement en raison de la panoplie d’éléments de notre travail que nous devons adapter pour de l’enseignement en mode non-présentiel. Liberté académique, accès aux locaux et équipements, attribution des cours sont quelques enjeux sur lesquels nous intervenons régulièrement auprès du Service du personnel enseignant (SPE). Leur point commun? Nous semblons être traitées, et doublement traités, comme des enseignantes et enseignants de seconde zone.

On ne compte plus les cas de chargées et chargés de cours œuvrant au sein de cours coordonnés qui voient leur liberté académique bafouée.

Chronique mobilisation-intégration

Une séance d’information pour les chargées et chargés de cours de la relève a eu lieu le 22 mars 2021. Cette séance, qui était ouverte à toutes et tous les membres du Syndicat, a été offerte par le Comité mobilisation-intégration. Plus de 31 personnes étaient présentes. Pour celles et ceux qui n’ont pu s’y présenter la captation vidéo de la séance d’informations sera disponible sur le site Internet du Syndicat à son adresse sppeuqam.org d’ici deux semaines.

Plusieurs membres ont soulevé des questions éminemment pertinentes lors de cette séance, permettant ainsi des échanges constructifs. Il a, entre autres, été question de l’enseignement comodal qui affectera grandement la préparation et la façon de donner les cours.

Chronique de notre représentante au CA de l’UQAM

Un acquis n’est jamais totalement acquis

Je suis originaire du Sénégal, un grand pays de par son ouverture au monde, mais encore pauvre économiquement. Et je suis arrivée au Québec avec une grande soif de connaissance sur les facteurs qui déterminent l’évolution d’un pays vers une société libre et prospère. Ma principale question était la suivante : comment les pays, dits développés, sont-ils arrivés à s’extirper de la pauvreté?

Robert Lucas, récipiendaire du Prix Nobel d’économie, publiait en 1990 un article de recherche où il se demandait pourquoi, à la fin du 20e siècle, le capital financier n’était toujours pas investi majoritairement dans les pays pauvres où son rendement était le plus élevé.

Télétravail et déclaration fiscale 2020

En cette période de déclaration de revenus pour l’année 2020, plusieurs membres du SPPEUQAM se questionnent sur les déductions liées au télétravail. Il y a deux méthodes pour réclamer une déduction pour 2020 : la méthode simplifiée ou la méthode détaillée.

Méthode simplifiée (à taux fixe temporaire) : elle permet d’établir le montant de la déduction en multipliant le nombre de jours de travail à domicile par 2 $, jusqu’à concurrence de 400 $. Cette méthode devrait convenir à la majorité des situations.

Méthode détaillée (selon les dépenses réelles) : elle devrait convenir aux autres situations et aux personnes habituées à remplir le formulaire T2200.

Accès élargi au régime de retraite

Le Régime de retraite des chargés de cours de l’Université du Québec (RRCCUQ) annonce que la limite d’âge pour contribuer au régime est passée de 69 à 71 ans. La modification des articles 3.1 et 5.3 du Règlement général du Régime s’arrime maintenant, et enfin, avec les règles fiscales, fixant à 71 ans l’âge maximal d’admissibilité à l’accumulation de prestations de retraite (ex. REER). La modification a été publiée dans la Gazette officielle du Québec du 6 mars dernier. Automatiquement, les personnes visées contribueront à nouveau à partir du 1er mai 2021 au RRCCUQ. Il ne sera pas nécessaire d’entamer de démarches dans ce sens.

Réflexions du SPPEUQAM concernant la Planification stratégique 2021 – 2024 de l’UQAM

L’administration de l’UQAM consulte la communauté uqamienne pour développer sa Planification stratégique 2021-2024. Le SPPEUQAM a participé à ces consultations pour y dénoncer l’esprit mercantile, techno-pédagogique et managérial qui s’en dégage. Le SPPEUQAM propose des orientations qui reprennent l’esprit démocratique et humaniste qui anime notre institution depuis ses débuts pour les approfondir et les étendre à l’ensemble des actrices et acteurs de l’UQAM, notamment aux groupes précarisés comme les personnes chargées de cours qui devraient devenir de véritables professeures et professeurs enseignants.

D’un moment historique à l’autre

11 mars 2021. Journée de commémoration nationale en mémoire des victimes de la COVID-19 décrétée par le gouvernement du Québec. Il y a les victimes décédées et les victimes vivantes qui continuent à fonctionner tant bien que mal. Parmi nous, en cette crise socio-sanitaire, certaines personnes en arrachent alors que d’autres s’en sortent mieux. Mon vœu le plus cher, et celui de l’équipe syndicale de dix-sept personnes avec qui j’ai le bonheur de travailler, est que nous soyons solidaires les unes et les uns des autres en cette épreuve que nous traversons. Si vous avez besoin d’aide, ou tout simplement de vous exprimer, de parler, n’hésitez pas à contacter vos proches et aussi à nous contacter, au syndicat.

Ressenti versus connaissance

Au sujet de la liberté académique, Marie-Danielle Tremblay, chargée de cours à l’École des médias, affirme que « La controverse autour de la liberté d’enseigner a conduit plusieurs observateurs à déplorer qu’on puisse demander à des professeurs d’accorder une priorité au « ressenti », au détriment de « la connaissance », une inclination qui, combinée à un refus de la discussion, entraîne la radicalisation des points de vue (…)». À lire dans l’édition du 1er mars du Devoir.

Concert Écho de femmes

Si vous n’avez pas encore pu voir ni écouter le concert Écho de femmes mis en ligne le 8 mars, pour la Journée internationale des droits des femmes, cela vaut vraiment la peine : c’est tout simplement magnifique! Et c’est toujours en ligne via cette page Facebook (on peut y accéder sans compte Facebook…). Vous trouverez, entre autres, en vedette, les chargées de cours, Marie-Annick Béliveau, mezzo-soprano, Marie-Hélène Breault, flûtiste et Sonia Wheaton Dudley, pianiste. Le concert est sous la direction artistique de Frédéric Lambert, également chargé de cours.

Le REM de l’Est

Il est souvent question dans l’actualité de l’implantation d’un nouveau REM vers l’est de Montréal. Pierre Barrieau, expert en planification des transports suit de près le dossier qui alimente de vives discussions. Pierre Barrieau, président de Gris Orange Consultant, est également chargé de cours au Département d’études urbaines et touristiques de l’UQAM. Il a fait paraître un texte dans l’édition du Devoir du 1er mars dernier, sous le titre « Un train de défis pour le REM aérien »