Les 10 ans du Printemps étudiant

Dans les médias du Québec, on fait actuellement état de la très grande mobilisation citoyenne menée avec détermination par les étudiantes et étudiants du Québec, et qui a commencé il y a dix ans. Avec, en fond de lutte et de revendication, une opposition au projet d’une hausse phénoménale des droits de scolarité en études supérieures, le gouvernement libéral de Jean Charest s’est attiré l’indignation d’une vaste partie de la population par son attitude scandaleusement méprisante envers les jeunes qui manifestaient sans relâche, jour après jour, soir après soir, et nuit après nuit. Devant une violence policière inouïe, plusieurs d’entre nous, enseignantes et enseignants de l’UQAM, vivions une profonde inquiétude, mais aussi une solidarité renouvelée avec « nos jeunes » qui faisaient sans cesse preuve de créativité dans un remarquable processus de démocratie participative.

La rentrée 2022 à l’UQAM vue par le CAART

Malgré les multiples représentations du Syndicat, notamment auprès du Service du personnel enseignant, il faut se rendre à l’évidence : qu’on soit en mode palliatif (en ligne), ou en présence, l’UQAM ne donne pas des ressources suffisantes et des conditions d’enseignement adéquates, notamment pour la santé du personnel enseignant et la surcharge de travail avec deux modes d’enseignement, la gestion des cas COVID, la gestion des absences, etc. Même si l’UQAM respecte à la lettre les consignes gouvernementales, l’employeur pourrait offrir davantage pour garantir la sécurité du personnel enseignant et faire plus que le minimum! Voici des informations sur de nouveaux éléments concernant les conditions de travail de la rentrée.

Un retour attendu

Dans cet article de Catherine Couturier paru dans l’édition des 22-23 janvier du Devoir, la présidente de notre fédération nationale, Caroline Quesnel, affirme avec justesse que les « conséquences du basculement en mode non présentiel, parce que c’est différent de la formation à distance, pensée et conçue comme telle, ne sont pas anodines ». En effet, on parle ici de « détresse psychologique élevée chez les enseignants, temps et travail supplémentaires pour adapter les cours, effacement des frontières entre la vie privée et le travail, sans compter l’isolement et la démotivation pour les étudiants ».

La caquistophonie

Un texte de Christine Gauthier, vice-présidente de la FNEEQ, responsable du Regroupement université, a été publié dans l’édition numérique de La Presse le 22 janvier dernier. Elle dénonce la « vision étroite de l’éducation proposée par le gouvernement de la CAQ, celle d’une éducation au service d’une idéologie politique et de l’économie ». Toujours dans La Presse, sur le même sujet, on peut lire l’éditorial de Philippe Mercure portant le titre « Quand la CAQ écorche la liberté universitaire ».

Liberté académique

La liberté académique à l’université est toujours d’actualité. Avec le dépôt de son rapport cette semaine, la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire, plusieurs articles ont été publiés ces jours-ci. Le 15 décembre, le journaliste Marco Fortier signait, dans Le Devoir, un article intitulé « Appel à créer une loi sur la liberté universitaire ». On peut y lire les propos de Christine Gauthier, notre vice-présidente au Regroupement université de la Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec, à savoir que la FNEEQ accueille favorablement que « le mécanisme de résolution des litiges ne relève(rait) plus uniquement des directions d’établissement ».

La révision

Le SPPEUQAM suit les activités du collectif Debout pour l’école avec intérêt depuis plusieurs années. La Presse a publié, le 11 décembre dernier, un texte de la coordonnatrice du collectif, Suzanne-G. Chartrand, qui renvoie au contenu du film « Une révision », réalisé par Catherine Therrien. On peut accéder à ce texte intitulé « Quand l’autorité du prof est sapée par la bien-pensance! » ou encore voir la bande-annonce du film. En passant, Debout pour l’école est en campagne de financement pour la publication d’un livre; si vous avez le goût d’y participer, on y accède par ce lien : https://deboutpourlecole.org/don

Journée de célébration pour et par les enseignantes et enseignants précaires de l’université.

Pour une 21e année consécutive, nous avons souligné le 22 novembre 2021, la Journée nationale des chargées et chargés de cours. À cette occasion, notre Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), en collaboration avec la Fédération de la recherche et de l’enseignement universitaire du Québec (CSQ) et le Conseil provincial du secteur universitaire (FTQ), ont conjugué leurs efforts pour organiser le « Forum sur les enseignantes et enseignants universitaires contractuels ».

L’évènement, suivi par nombre de personnes enseignantes contractuelles, a mis en lumière les écueils rencontrés dans le cadre de nos fonctions, notamment en ce qui concerne la liberté académique, sujet qui nous préoccupe particulièrement en raison des nombreuses discriminations dont notre catégorie d’emploi fait l’objet.

Forum sur les enseignantes et enseignants universitaires contractuels

La Journée nationale des chargées et chargés de cours du 22 novembre sera colorée par le Forum sur les enseignantes et enseignants universitaires contractuels. Pour celles et ceux qui s’intéressent à notre travail à titre d’enseignantes et enseignants à contrat, trop souvent précaires, c’est un événement incontournable, tant pour réfléchir à l’avenir de notre profession, pour notre accès à la recherche, pour connaître l’importance de notre expertise, que pour la visibilité de notre corps d’emploi. Notre collègue Astrid Tirel, vice-présidente aux relations intersyndicales au SPPEUQAM, expose dans une brève vidéo les enjeux auxquels nous sommes confrontés dans le domaine de la recherche.

Pas de vaccination obligatoire

Le Devoir nous apprenait dans son édition du 27 octobre dernier que le gouvernement québécois a annoncé qu’il n’imposera la vaccination obligatoire contre la COVID-19 ni au personnel des écoles ni à celui de l’enseignement supérieur. Il justifie cela par le fait que la situation pandémique s’améliore et que « les mesures en place et le contrôle des éclosions dans les établissements d’enseignement supérieur sont suffisants ». Pour lire l’article du Devoir, c’est par ici.

Appui au personnel des CPE

Alors que les 11 000 salariées, salariées de CPE affiliés à la CSN débrayent pour une troisième journée de suite, le 4 novembre, les porte-paroles des deuxième et troisième groupes d’opposition pour la famille, Christine Labrie et Véronique Hivon, ainsi que la vice-présidente de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Lucie Longchamps, enjoignent le gouvernement à améliorer considérablement les conditions de travail dans les CPE. On peut consulter un article sur le site Internet de la CSN par un simple clic.

Enseigner en non-présentiel à l’hiver 2022?

Le 25 octobre est la date limite pour modifier les modalités de l’enseignement par les unités d’embauche de l’UQAM. Les membres du SPPEUQAM doivent savoir que ces modalités peuvent tout à coup changer au gré de l’idéologie managériale de la direction de l’UQAM. L’option comodale et l’enseignement en ligne, qui fait l’objet d’un flirt de la part de la direction de l’UQAM, permettent d’augmenter sans limite le nombre d’inscriptions dans un groupe-cours, en raison de l’absence des contraintes physiques des locaux. Aller vers cette voie sans négociation des conditions de travail et d’apprentissage est dangereux. Nous nous demandons si l’UQAM a en effet profité de l’enseignement en non-présentiel durant la pandémie pour augmenter la taille des groupes-cours, ce qui aura privé de travail plusieurs de nos collègues, dont l’enveloppe globale des charges a pu être diminuée.

Sondage sur le racisme

Lors de l’assemblée générale du 27 janvier 2021, les syndicats affiliés au Conseil central Montréal métropolitain (CCMM–CSN), dont le SPPEUQAM, ont adopté un plan d’action contre le racisme systémique. Un des objectifs du plan d’action est d’assurer la représentation des personnes issues des groupes racisés, de l’immigration et des personnes autochtones dans les structures et instances syndicales, à égale proportion de leur présence sur le marché du travail. Nous avons besoin pour ce faire d’un portrait de la situation actuelle. Votre participation au sondage est donc très importante. Bien sûr, toutes réponses sont anonymes.

On clique ici pour le lien qui mène au sondage

Solidairement,

Pour le CCMM-CSN, Rama Diallo, trésorière responsable politique du Plan d’action contre le racisme systémique

Santé et sécurité au travail

La Semaine nationale de la santé et de la sécurité du travail est en cours depuis dimanche et se déroulera jusqu’au 23 octobre sous le thème « Revendiquons. Agissons. »

Dans le milieu de l’éducation, les principaux enjeux de SST sont souvent invisibles. Ils n’en sont pas moins importants. Les problèmes associés à la santé psychologique, au stress ou à l’ergonomie du travail sont parmi les plus fréquents chez les enseignantes et les enseignants. Notre santé psychologique est particulièrement mise à mal par divers facteurs récurrents comme la surcharge de travail, les conflits interpersonnels, une organisation du travail déficiente ou la précarité.

Autocensure en enseignement

Comme un peu plus de 33 500 enseignantes et enseignants universitaires, nous avons reçu un questionnaire de la Commission scientifique et technique indépendante sur la reconnaissance de la liberté académique dans le milieu universitaire. 1 079 personnes y ont répondu. Les médias en ont parlé récemment, particulièrement pour souligner l’autocensure que vivent les personnes répondantes. Mais attention, ce n’est pas un sondage scientifique, mais un questionnaire qui a été répondu par 3 % de effectifs enseignants… Tout de même, à ce sujet, on peut voir le reportage télé de Radio-Canada ici et lire l’article de Hugues Pilon-Larose, de La Presse, en cliquant sur ce lien.

Pour la libération et l’amnistie des prisonnières-ers politiques au Chili

Une campagne internationale pour la libération des prisonnières et prisonniers politiques de la révolte populaire au Chili est en cours et nous vous invitons à joindre votre voix à ce mouvement. Pour en savoir davantage, on peut lire le message du Comité pour les droits humains en Amérique Latine. Pour signer la pétition individuellement, on clique ici. La date limite pour signer la pétition est dimanche 17 octobre, à midi.

Le samedi 11 septembre dernier a eu lieu l’activité « Du coup d’État au Chili à la révolte actuelle 1973-2021 » organisée en commémoration du 48e anniversaire du coup d’État au Chili.

Être parent et étudier à l’UQAM

Un article du journal étudiant de l’UQAM, le Montréal Campus, fait part de ce que vivent les parents qui étudient à l’UQAM en situation de pandémie avec le retour en présentiel en classe. On y cite le président du SPPEUQAM, Olivier Aubry, qui témoigne que les professeures et professeurs enseignants ne sont actuellement pas en mesure d’offrir des accommodements à ces parents sans une entente satisfaisante avec l’employeur.

Qui n’a pas reçu le vaccin en enseignement?

La non-consultation de la Direction de la santé publique du Québec auprès des syndicats concernés au sujet de la divulgation d’informations personnelles dans le milieu de l’enseignement soulève l’indignation. À ce sujet, on peut écouter ici une entrevue de la présidente de la FNEEQ, Caroline Quesnel, par Patrick Masbourian à l’émission Tout un matin, de ICI Radio-Canada, diffusée le 15 septembre dernier, ou encore fréquenter la page Facebook de la FNEEQ

La vision Legault du rôle des institutions en études supérieures

Nous avons abordé dans l’édition précédente de notre infolettre la tenue de la rencontre du premier ministre du Québec avec les directions des universités alors qu’il mettait en lumière sa philosophie de soutenir davantage les universités qui fournissent des diplômés pour de « bonnes jobs ». La chronique 92 du Comité école et société de la FNEEQ, du 22 septembre 2021, se penche judicieusement sur le sujet et analyse la troublante vision de François Legault.

On peut lire ce texte par ici.

La marchandisation du savoir à la Legault

Lors d’une récente rencontre avec l’ensemble du rectorat des universités québécoises, le premier ministre du Québec, François Legault a avancé son éternelle idée de financer davantage les universités qui favorisent les emplois payants. Pour l’UQAM, et les autres universités, cette vision de la marchandisation du savoir se ferait donc au détriment des facultés des arts et des sciences humaines qui font sa renommée. À lire à ce sujet, l’article du Soleil, paru sous les plumes conjointes de Jonathan Cousteau, Mathieu Lamotte et Laura Lévesque, des Coops de l’information.

Un geste clé pour une ouverture sécuritaire des universités

Invitation vous est faite de lire ce texte de la médecin Joanne Liu, paru dans la section Idées du Devoir le 19 août. Joanne Liu est une sommité internationale dans la gestion de crise socio-sanitaire.

En effet, elle a commencé sa carrière à Médecins Sans Frontières en 1996 et, après plus de 20 missions, elle a été élue présidente internationale de l’organisation en 2013, seulement quelques mois avant le début de l’épidémie de l’Ebola en Afrique de l’Ouest. Durant ses deux mandats, les trois thématiques qui ont le plus marqué ses six ans de présidence sont l’Ebola, le bombardement d’un hôpital de MSF à Kunduz, en Afghanistan et la crise de réfugiés.

Des réponses claires pour la rentrée svp!

La présidente de notre fédération nationale (FNEEQ-CSN), Caroline Quesnel, est cosignataire d’une lettre récemment adressée à la ministre de l’Enseignement supérieur par la Table des partenaires universitaires (TPU), un regroupement qui réunit 180 000 personnes du milieu universitaire. La TPU représente la presque totalité des fédérations québécoises réunissant les personnes salariées et contractuelles syndiquées du milieu universitaire de même que les principales associations étudiantes.

À l’UQAM, la rentrée de septembre est prévue en présentiel en concordance avec les dernières directives du ministère. Les modalités des cours ont d’ailleurs été mises à jour dans ce sens sur le site etudier.uqam.ca que l’on peut consulter ici.

Les récipiendaires du « Fonds des chargés-es de cours »

Le Syndicat demeure un fidèle partenaire auprès de la Fondation de l’UQAM en soutenant la persévérance des étudiantes, étudiants dans leur cheminement académique. Au terme de son exercice financier du 30 avril 2020, l’état du Fonds des chargés-es de cours permettait de dégager un solde de rendement disponible de plus de 8 000 $. Ainsi, huit bourses du Fonds, au montant de 1 000 $ chacune, ont été octroyées pour l’année 2020-2021.

Ces dernières semaines, la Fondation UQAM procédait aux remises de bourses étudiantes lors des cérémonies de chaque faculté et école. Le président et la trésorière du SPPEUQAM ont ainsi participé aux remises de bourses à six étudiantes et un étudiant.

Privatisation de l’enseignement et liberté académique

Le Comité école et société a présenté au 33e Congrès de la FNEEQ les résultats de ses travaux sur la privatisation « de l’intérieur » de notre système d’enseignement ainsi qu’un rapport d’étape sur la liberté académique.

Le dossier Partenariats et place de l’entreprise privée en éducation cherche à rendre compte de la logique d’ensemble qui se dégage des nombreuses attaques contre le système d’éducation et d’enseignement supérieur au Québec depuis les années 1980. Avec le sous-financement chronique et idéologiquement soutenu du système, et avec le concept de « réinvestissement austéritaire », le dossier cherche à montrer comment la hausse du financement de l’éducation dans le budget libéral 2017-2018 (les hausses caquistes ultérieures) se trouve en parfaite continuité avec les années antérieures d’austérité-réinvestissement.