Le phénomène de « visionnage distrait » s’est officiellement taillé une place sur Netflix, dans quelques films et séries. Cependant, cette tendance cinématographique suscite beaucoup de controverse et de questionnements auprès des cinéphiles, face à son arrivée au Québec, rapporte le Montréal Campus. Le visionnage distrait consiste à créer une œuvre qui se visionne tout en faisant autre chose, par exemple effectuer des tâches quotidiennes ou être sur son téléphone. Intimement lié au développement du visionnement de films et de séries à la maison, ce sous-genre cinématographique refait surface, notamment grâce à son adoption par les grandes plateformes de diffusion en continu, comme Netflix. « S’il y a une espèce de barrière qui empêche les personnes de commencer à [regarder des films] vu que c’est une heure et demie de leur temps, c’est dommage », confie Elliot Dorais, étudiant en cinéma à l’UQAM. Louis Bélanger, réalisateur et scénariste québécois, explique que le visionnage distrait existe depuis longtemps. Il ajoute que les télénovelas produites vers les années 50 dans les pays d’Amérique latine sont un exemple concret de ce phénomène. Stéfany Boisvert, professeure à l’École des médias de l’UQAM, explique que la diversité et le changement des habitudes de visionnement d’aujourd’hui ont un rapport direct avec le visionnage distrait.