Les carrés noirs

Dans son texte « Les carrés noirs » Jean-Sébastien Bélanger, enseignant en philosophie au cégep de Sorel-Tracy s’inquiète « de l’accélération de la technocratisation de l’enseignement à laquelle nous sommes en train d’assister, de cette montée des relations désincarnées qui sapent l’essence des relations humaines. Ce qui anime les enseignants ne figure pas dans des colonnes de chiffres. Nous construisons les hommes et les femmes de demain. « Ce n’est pas une âme, ce n’est pas un corps que l’on dresse, c’est un être humain », disait Montaigne. »

Le système d’éducation est à bout de souffle

« Les enseignants au statut précaire sont continuellement sur la sellette, peu importe leur compétence, leur investissement et le nombre d’années d’expérience qu’ils ont », déplore l’autrice, Isabelle Marcotte-Latulippe, enseignante en géographie au cégep Marie-Victorin et au cégep du Vieux-Montréal.

Réussir vs apprendre

Diplômé de l’UQAM et enseignant en arts visuels au cégep de St-Jean-sur-Richelieu, Martin Désilets affirme dans son texte « qu’il y a quelques vertus à reconnaître un échec, réellement, en n’y voyant rien de plus grave qu’une occasion d’apprendre, une condition pour apprendre. Le premier changement à opérer est peut-être celui-ci : remplacer dans notre discours le mot réussir par le mot apprendre.

RAPPEL : Congrès de l’Acfas

Il est encore et toujours temps de s’inscrire au Congrès de l’Acfas, notamment pour assister au colloque « Subalternité et agentivité : les enseignant.e.s contractuel.le.s au sein des universités du 21e siècle », où plusieurs de nos collègues, camarades et amis qui s’intéressent aux enjeux de la précarité interviendront.

On retrouvera, entre autres, à ce colloque, Olivier Aubry (UQAM), Marie-Pierre Boucher (UQO), Richard Bousquet (FNNEQ), Raphaël Crevier (UQAM), Pierre-David Desjardins (UdM), Godefroy Desrosiers-Lauzon (UQAM et UdM), Françoise Guay (UdeM), Nicolas Harvey (UQO), Caroline Quesnel (FNEEQ), Gwen Scheppler (UdeM), Michaël Séguin (UdM).

Un coquetel à la mémoire de notre défunt collègue Michel Sarra-Bournet est également prévu en fin de journée.

Congrès de l’Acfas

Il est toujours temps de s’inscrire au Congrès de l’Acfas, notamment pour assister au colloque « Subalternité et agentivité : les enseignant.e.s contractuel.le.s au sein des universités du 21e siècle », où plusieurs de nos collègues, camarades et amis qui s’intéressent aux enjeux de la précarité interviendront.

On y retrouvera, entre autres, à ce colloque, Olivier Aubry (UQAM), Marie-Pierre Boucher (UQO), Richard Bousquet (FNNEQ), Raphaël Crevier (UQAM), Pierre-David Desjardins (UdM), Godefroy Desrosiers-Lauzon (UQAM et UdM), Françoise Guay (UdeM), Nicolas Harvey (UQO), Caroline Quesnel (FNEEQ), Gwen Scheppler (UdeM), Michaël Séguin (UdM).

Un coquetel à la mémoire de notre défunt collègue Michel Sarra-Bournet est également prévu en fin de journée.

La réplique de la FNEEQ le lendemain du dépôt du budget Girard

« L’enseignement supérieur a été déclaré comme un service essentiel ainsi qu’une priorité par le gouvernement Legault. On ne peut que se réjouir de l’attention qu’accorde enfin ce gouvernement aux études postsecondaires, mais le détail des investissements montre qu’il y aura finalement peu d’argent accordé aux enseignantes et aux enseignants des réseaux collégial et universitaire », constate Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Mise sur pied méprisante d’un comité sur la liberté académique

Le gouvernement du Québec a mis sur pied un « comité d’experts » sur la liberté académique où ne siège aucune, aucune enseignante, enseignant à contrat comme le sont les personnes chargées de cours! À l’UQAM, nous donnons pourtant 60 % des cours de 1er cycle! Et cette proportion est sensiblement la même partout au Québec! C’est une aberration insultante du ministère de l’Enseignement supérieur qui a mis sur pied ce comité. Pour lire le communiqué du ministère de l’Insulte et du Mépris supérieur, on clique ici.

Budget pandémique

Aujourd’hui, 25 mars, c’est jour de dépôt du budget du gouvernement du Québec par l’ancien trésorier de la Banque Nationale, maintenant ministre des Finances. On souhaite toutes et tous une préoccupation et un investissement pour l’éducation au Québec, ce qui comprend l’enseignement supérieur.

Mais jusqu’à maintenant, les conditions d’études et d’enseignement au cégep et à l’université semblent loin d’être une priorité pour le gouvernement caquiste. C’est à suivre, jusqu’à l’annonce des crédits par le Conseil du trésor qui complétera l’opération quelques jours plus tard en déterminant précisément où et comment l’argent se rendra. En attendant, on peut lire par ici le Mémoire présenté par les quatre centrales syndicales au ministre des Finances du Québec dans le cadre des consultations prébudgétaires 2021-2022.

L’université n’est pas une machine à faire du fric

Dans un numéro questionnant le rôle de l’université de la revue Possibles, Régis Coursin, Jean-Marc Fontan et Nadine Jamal, ont vu leur article intitulé « L’université doit tourner le dos au capitalisme », paraître, en version abrégée, dans l’édition du 23 mars du quotidien Le Devoir.

Le racisme n’est pas que systémique…

…il peut aussi être imbécile et libre d’expression. C’est ce que nous apprennent les récents propos du professeur de l’Université d’Ottawa, Amir Attaran sur, entre autres, le Québec.

Plusieurs reportages, chroniques et articles ont été publiés sur le sujet. On vous recommande la chronique d’Isabelle Hachey, parue dans La Presse du 25 mars, qui fait un tant soit peu réfléchir à savoir que tout n’est pas noir ou blanc.

L’École en Zoom

Notre collègue chargé de cours à l’Université de Montréal, Luc Panneton, enseignant au Certificat de rédaction professionnelle de la Faculté de l’éducation permanente a pondu un beau texte qui reflète bien ce que l’on vit enseignement en télétravail. Son texte, un véritable bijou, est paru dans Le Devoir du 24 mars. C’est à lire sans faute, par ici!

Mettre le nouveau féminisme sur la carte, il y a 50 ans

Le 1er mars 1971, sept femmes prennent d’assaut le banc des jurés au procès de Paul Rose pour dénoncer le fait qu’elles sont exclues de la fonction de juré. Elles ont toutes les sept été arrêtées et jetées en prison. Cinq d’entre elles sortiront au bout d’un mois, les deux autres au bout de deux mois.

On vous invite à accéder à une entrevue de l’émission 15/18 de la radio de Radio-Canada avec la documentariste Jenny Cartwright, au sujet d’une action féministe percutante qui a marqué l’histoire du Québec.

Mémoire sur le Chantier sur la réussite en enseignement supérieur

Décidément, notre fédération nationale est très active par les temps qui courent! La FNEEQ vient tout juste de déposer un mémoire, au ministère de l’Enseignement supérieur, le 24 février 2021, dans le cadre du Chantier sur la réussite en enseignement supérieur.

Une version en ligne est disponible en cliquant ici.

Communiqué de la FNEEQ sur l’Université du futur

La Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) fait un retour sur le bilan de l’Université du futur.

On constate le peu de reconnaissance pour les chargées et chargés de cours qui dispensent la majorité des cours au 1er cycle universitaire. En effet, comme le mentionne la FNEEQ : « Ce document ne nous apprend rien de nouveau si ce n’est qu’il confirme nos appréhensions. Le rapport des journées de délibération ne tient pas compte des réactions que nous avions formulées à la suite de sa publication préliminaire et est basé sur les consensus retenus par le scientifique en chef.

Une mobilisation citoyenne pour l’éducation

Suzanne-G. Chartrand et Jean Trudelle, membre du Comité de coordination pour Debout pour l’école, ont pris position, dans l’édition du 19 février 2021 du Devoir, sur l’importance de mener une large coalition citoyenne pour susciter une réflexion nationale sur l’école québécoise. À lire par ici.

À propos de la liberté académique, de la censure et de ce que sont devenues nos universités

Depuis plusieurs années, c’est la mode dans les médias : on retrouve de moins en moins de journalistes et de plus en plus de chroniques tenues par des « personnalités », que ce soit en affaires publiques, en politique, en alimentation, en protection de l’environnement et dans le merveilleux monde du sport. On donne son opinion sur tout et on nous suggère ce qu’il fait bon penser de tel ou tel événement, telle tendance, ou tel sujet d’actualités. Cela se passe particulièrement à la radio ou à la télé, mais certaines chroniques de journalistes (car il y aussi de journalistes qui tiennent des chroniques) peuvent cependant nous amener à réfléchir; en voici deux qui portent sur la liberté académique, la censure, la fonction des universités, le militantisme, etc.

Un vrai programme d’assurance-emploi

Le Comité national des chômeurs et des chômeuses milite pour la création d’un vrai programme d’assurance-emploi. Ce dont plusieurs chargées et chargés de cours pourraient bénéficier. Plus de 250 organisations, dont le SPPEUQAM et la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants (FNEEQ-CSN) appuient la résolution AE-21 à cet effet. Voir ce lien pour davantage d’informations.

19 mars 2021 : Journée d’actions pour la justice sociale et climatique

Le MÉPACQ, qui est soutenu par le SPPEUQAM depuis plusieurs années par des dons votés en assemblée générale, invite ses membres et ses alliés à organiser des actions, dans le respect des mesures sanitaires, tout au long de cette journée du 19 mars : distribution de tracts, atelier sur la justice climatique, descente de bannière, rassemblement virtuel ou physique, chaînes humaines, die-in, dance-in, occupations de bureaux, activités de blocage, etc. Le succès de cette journée de mobilisation se mesurera dans la quantité et la créativité des actions.

Cette journée d’action s’inscrit dans le cadre de l’appel international du mouvement Friday’s for future (Vendredi pour un futur) porté par la jeunesse partout à travers le monde. 

Le départ d’Yves Martin, un homme exceptionnel.

Le SPPEUQAM désire rendre hommage à la mémoire d’Yves Martin, décédé le 23 février dernier.

Cet homme a grandement contribué à l’effort de démocratisation de l’éducation au Québec. S’il n’avait pas été actif, entre autres, dans les années 60 et 70 à titre de serviteur du bien commun, le Québec, bien qu’il y existe des inégalités sociales, serait fort différent de celui que nous connaissons actuellement. On peut lire ce bref article d’Isabelle Porter du Devoir qui trace un portrait de l’homme et de son parcours.

Détresse en enseignement supérieur

Pour qui suit, ne serait-ce que minimalement, l’actualité qui touche le milieu de l’enseignement collégial et universitaire au Québec, que l’on appelle « l’enseignement supérieur », on a pu remarquer qu’il y avait beaucoup d’actions dans les derniers jours, depuis l’annonce du premier ministre François Legault, le 2 février dernier, suivie de la sortie de la ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, deux jours plus tard. On annonçait ainsi le retour progressif des étudiantes et des étudiants en classe dans les cégeps et les universités. À ce sujet, on écoute la voix radiophonique de la ministre de l’Enseignement supérieur en entrevue avec Patrick Masbourian et on peut lire cet article qui résume le propos de la ministre.

Liberté académique

Depuis le sort réservé à notre collègue de l’UQAM, Verushka Lieutenant-Duval, à l’Université d’Ottawa où elle enseigne, le sujet de la liberté académique en enseignement supérieur est au front de l’actualité médiatique. Récemment, Isabelle Hachey, de la Presse, a rédigé deux chroniques sur ce thème. C’est un sujet dont ont reparlera dans cette infolettre, mais aussi dans les instances syndicales du SPPEUQAM. En attendant, on peut lire par ici une chronique parue le 6 février qui concerne, entre autres, une chargée de cours de l’UQAM, et une seconde chronique, toujours d’Isabelle Hachey, parue le lendemain, 7 février.

Rappelons que lors de leur assemblée générale du 21 octobre 2020, les membres du SPPEUQAM ont adopté une résolution qui faisait part, entre autres, de leur solidarité envers leur collègue Verushka Lieutenant-Duval.

Incongruité de l’enseignement en ligne

Tout est permis avec l’enseignement en non-présentiel. Même un professeur décédé peut enseigner, mais ses ayants droit ne peuvent recevoir de rémunération… À lire, cette étonnante histoire, à la fois triste et incongrue, parue dans l’édition du Devoir du 30 janvier 2021, sous la plume d’Alexis Riopel.

Le marché international de l’éducation

Un virus industriel est apparu ces dernières années en éducation, entre autres, en enseignement supérieur, avec une variante de ce virus qui prend la couleur du clientélisme mercantile et qui se nourrit d’étudiantes et d’étudiants hors-frontière décrochant des diplômes à faible immunité. Les sommes en jeu sont imposantes et la fraude est dans les parages; même l’UPAC s’en mêle!

Pour connaître l’origine de ce virus international, on peut lire en date du 27 décembre dernier, un texte de Marco Fortier et de Lisa-Marie Gervais, journalistes au Devoir, qui sonnait l’alarme sur « Le côté sombre de l’industrie des étudiants étrangers ».

22 ans d’épreuve uniforme de français dans les cégeps en péril

« Une directive ministérielle suspendant exceptionnellement, en raison de la pandémie, l’exigence de réussir l’Épreuve uniforme de français pour obtenir un diplôme d’études collégiales sème de vives inquiétudes chez les profs de cégep (et des universités! NDLR).

Pour plusieurs d’entre eux, cette nouvelle directive, qui suggère que l’épreuve n’est plus obligatoire pour quiconque y a échoué depuis que sa réussite a été rendue nécessaire à l’obtention du diplôme en 1998, vient dévaluer les efforts de tous les étudiants qui l’ont réussie et laisse présager, à terme, son abandon.

Déjà que la qualité du français est franchement discutable chez une bonne partie des étudiantes et des étudiants à l’université, qu’en sera-t-il de la capacité de bien s’exprimer en français avec cette cohorte qui s’acheminera bientôt à l’université?!