Au cours des derniers mois, de nombreuses personnes et organisations ont dénoncé le sort réservé aux gens inscrits dans les cours de francisation, en particulier des personnes immigrantes, soulignant l’incohérence des actions gouvernementales les concernant. Même si la Loi sur la langue officielle et commune du Québec, le français, adoptée en mai 2022, a consacré le droit d’apprendre le français sans distinction d’âge, des décisions récentes ont conduit à réduire le nombre de cours offerts dans les centres d’éducation des adultes et à laisser en plan de nombreuses personnes dans leur apprentissage du français. « Toute personne domiciliée au Québec a droit aux services prévus et offerts en vertu des articles 88.12 et 88.13 pour faire l’apprentissage du français. […] Cet enseignement du français doit permettre à la personne qui l’a reçu pendant tout l’enseignement primaire, secondaire et collégial d’avoir acquis des compétences suffisantes pour utiliser le français comme langue commune afin de pouvoir interagir, s’épanouir au sein de la société québécoise et participer à son développement » (Charte de la langue française, art. 6.1). La francisation dans les centres d’éducation des adultes est mise à mal depuis que les règles budgétaires ont changé, dénonce l’Institut de coopération pour l’éducation des adultes, dans un texte publié dans Le Devoir.