Le 20 février dernier, le dépôt du premier rapport d’activités annuel du Protecteur national de l’élève a souligné des constats alarmants soit qu’un grand nombre d’élèves vivent des ruptures de scolarisation et se retrouvent ainsi exclus, pour des périodes plus ou moins longues, de l’école québécoise. Ce phénomène qui va en s’aggravant mérite qu’on s’y intéresse collectivement et exige une intervention politique urgente, souligne les auteurs d’un texte d’opinion publié par Le Devoir. Les « ruptures de services/de scolarisation » font partie des principaux motifs des plaintes reçues par le Protecteur national de l’élève. On parle ici d’élèves qui ne sont pas scolarisés pendant des périodes plus ou moins longues, qui vont de quelques heures par semaine à plusieurs semaines par année, ou qui sont carrément exclus de l’école. Des élèves qui, dans la presque totalité des cas, sont en situation de handicap ou en difficulté d’adaptation ou d’apprentissage (HDAA). Rappelons que le ministère de l’Éducation a compté que 2411 élèves « en situation complexe » auraient vécu une rupture de service entre le 1er novembre 2023 et le 1er mars 2024, alors qu’on parlait de 1481 élèves en 2021.