Le 14 avril 2022, les membres ont adopté, en assemblée générale spéciale, l’hypothèse de règlement du conciliateur intervenue entre l’UQAM et le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) dans la nuit du 11 avril. Cela nous amène vers la conclusion de la négociation pour le renouvellement de notre convention collective échue depuis le 31 décembre 2019. Nous enverrons prochainement le détail des gains obtenus à tous les membres du Syndicat. Pour voir une brève vidéo sur le vote de l’AG spéciale.
Nous ne pouvons passer sous silence l’attitude déplorable de l’université dans cette négociation. D’abord la lenteur de la négociation due à la fermeture de la partie patronale à nos demandes légitimes, ainsi que des propositions de l’employeur inacceptables qui visaient à augmenter notre précarité encore davantage. Nous avions pourtant utilisé une variété de moyens de pression et tendu de nombreuses perches à l’employeur pour qu’il comprenne notre détermination. Le Comité exécutif a alors proposé un mandat de grève, appuyé par une résolution unanime du Conseil syndical, et qui a été amendé pour une grève générale illimitée en Assemblée générale. Avec ce mandat en main, nous nous attendions à une négociation plus sérieuse lors de la séance suivante, mais là encore l’employeur n’a pas joué le jeu. Nous avons donc été forcés de déclencher la grève à ce « moment jugé opportun ».
C’est seulement au pied du mur, lors des quatre journées intensives de négociation du 7 au 10 avril, que l’employeur a changé de rythme et s’est mis à vraiment négocier. Nous avons finalement eu une hypothèse de règlement du conciliateur à 5 h 20 le matin du 11 avril… quelques heures avant le début du déclenchement de la grève. Si la direction de l’UQAM tenait à son image et à l’impact des grèves, n’aurait-il pas été plus responsable de s’entendre avec le syndicat plus tôt? Il est dommage que depuis quelques années, l’employeur pousse chacun des syndicats à la grève les uns après les autres!!! Il me semble que c’est l’inverse de saines relations de travail…
Quoiqu’il en soit, tout le processus de négociation a été un travail d’équipe où chaque personne a joué son rôle.
Le Comité de négociation était le plus visible, dont les trois membres (Marielle Lacombe, Benoit Coutu et Jean-Baptiste Plouhinec), accompagnés de notre vice-présidente à la convention collective (Nancy Turgeon) et de notre conseiller syndical Guillaume Forest-Allard de la FNEEQ-CSN, ont fait un énorme travail pour intégrer l’ensemble des demandes des membres et argumenter solidement face à l’employeur. J’en profite pour souhaiter un agréable congé de paternité à Guillaume que nous retrouverons à la fin de l’été.
L’équipe du Comité mobilisation-intégration (Laurence Castonguay Emery, Cathy Beausoleil et Simon Leclerc) sous le leadership de notre vice-présidente aux affaires universitaires (Nathalie Blanchet) a mis en branle le plan de mobilisation avec l’aide de nos conseillers du CCMM-CSN (Cloé Zawadski-Turcotte et Guillaume Vézina). Les membres ont ainsi été mobilisés avec une escalade de moyens de pression pour aider les négociations à la table. La conclusion de notre négociation est que notre plan de mobilisation a fonctionné. Mais la mobilisation, c’est aussi le travail des personnes déléguées qui sont le relai dans chacune de leurs unités.
L’information a été particulièrement importante pendant cette période et notre vice-président à l’information (Jean Régnier) n’a pas chômé : nouveau site web, nouvelle signature graphique et communications régulières. Vous avez probablement lu les nombreux articles dans les médias. Jean a assuré le suivi avec les médias et a soutenu la présidence dans son rôle de porte-parole. Nous devons mentionner l’appui de Martin Robert, conseiller aux communications (FNEEQ-CSN) dans les relations avec les médias.
Le Comité de préparation et de coordination à la grève était composé de Nathalie Blanchet, de Jean Régnier et de notre personne conseillère à la mobilisation. Nous étions prêtes et prêts pour le déclenchement de la grève et cette préparation a soutenu les négociations à la table en faisant comprendre à l’employeur que nous n’allions pas reculer.
La vice-présidente aux relations intersyndicales (Astrid Tirel) a joué un rôle central pour développer nos solidarités. Nos collègues des autres universités nous ont ainsi soutenus lors du regroupement université du 31 mars tenu à l’UQAM avec une déclaration publique relayée dans les médias. Nous devons également remercier les associations étudiantes facultaires, dont cinq sur sept avaient un mandat de grève en soutien à notre négociation. Nos étudiantes et étudiants ont rapidement fait le lien entre l’importance de bonnes conditions de travail et la qualité de l’enseignement.
Les autres membres de l’équipe syndicale, ainsi que notre secrétaire employée, ont également participé à l’effort de négociation et ont contribué à sa conclusion.
Finalement, nous devons souligner l’appui permanent de la Confédération des Syndicats Nationaux (CSN), de la Fédération des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) et du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
Solidarité!
Olivier Aubry
Président