Chronique de négo

Suivi sur l’offre globale de l’employeur

Deux séances de négociation ont eu lieu depuis l’Assemblée générale du 24 janvier dernier, où l’indignation des membres face à l’offre globale déposée par l’employeur à la fin décembre était palpable. Cette instance a d’ailleurs été l’occasion de mandater, à l’unanimité, le Comité exécutif pour la mise sur pied d’un comité de préparation et de coordination à la grève.

Lors de la séance de négociation du 26 janvier, votre comité de négociation a répondu à une offre globale patronale (non-finale). Rappelons que celle-ci ne faisait quasiment qu’opposer des refus aux priorités des membres, tout en maintenant des demandes visant à nous précariser davantage. Dans les circonstances, le retour syndical ne pouvait donc porter que sur un nombre limité de sujets contenus dans l’offre globale.

Nous avons donc fait des contre-propositions sur des éléments en cours de négociation depuis plusieurs séances, comme la clarification de la définition du double emploi et la protection des droits des professeures et professeurs enseignants en matière de convocation disciplinaire et d’Exigences de Qualification pour l’Enseignement (EQE). Nous avons également tenté de tabler sur la seule petite ouverture que contenait l’offre patronale en matière de lutte à notre précarité, soit la possibilité de se faire reconnaître des EQE dans d’autres départements. L’objectif de la demande syndicale est que les professeures et professeurs enseignants à l’emploi soient ainsi favorisés avant des candidats de l’externe, lorsqu’il n’y a personne pour donner un cours.

Or, le 31 janvier, on nous a répondu qu’il n’y a toujours pas d’ouverture à ce stade pour en garantir l’application par le recours potentiel au comité de révision, si nécessaire vu l’arbitraire souvent vécu par les membres. Ainsi, les dossiers des membres en provenance d’autres unités académiques et dont la compétence serait reconnue par l’octroi d’EQE, devraient plutôt être traités comme de nouvelles embauches, i.e. sans ce droit d’appel, c’est pour dire toute la reconnaissance que l’employeur nous accorde!

La négociation a toujours lieu en conciliation, depuis novembre dernier. Les prochaines séances ce mois-ci seront les 9, 17 et 24 février et porteront sur les enjeux de reconnaissance, d’appréciation des enseignements et de stabilisation des emplois de toutes et tous.

En résumé, l’employeur maintient la ligne dure en négociation depuis un an. De plus, les membres sont exaspérés des conditions de travail imposées unilatéralement depuis le début de la pandémie, ce qui a également été manifesté lors de la dernière assemblée. Avec le dépôt d’une offre si insultante et un manque de considération des professeures et professeurs enseignants qui s’accroît, on ne peut que se demander à quoi joue la direction de l’UQAM?

Solidairement,

 

Votre comité de négociation,
Benoit Coutu, Marielle Lacombe, Jean-Baptiste Plouhinec et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective