Le verdissement du capitalisme, désigné sous l’euphémisme d’«économie verte», séduit, mais masque une inquiétante étape de marchandisation de la nature, vue comme un capital au service de la croissance. Dans le contexte d’un réchauffement climatique planétaire qui menace l’existence même de nombreuses espèces sur Terre, incluant la nôtre, le gouvernement québécois adopte une bien étrange posture. Il défend systématiquement les industries minière, pétrolière, gazière et aussi bancaire; il se prive volontairement de milliards de dollars, le tout en imposant une saignée à l’ensemble de la sphère publique et communautaire, tout en prônant le développement durable et une transition vers une économie dite verte.