Alors que peu d’universités canadiennes ont signé la Déclaration de San Francisco sur l’évaluation de la recherche, ses principes influencent de plus en plus les pratiques d’embauche, de financement et d’avancement académique. Créée en 2012, la DORA est un ensemble de principes visant à élargir la manière dont la recherche universitaire est évaluée, en accordant moins de poids aux critères traditionnels, comme le facteur d’impact (soit l’évaluation des activités de recherche selon le nombre et le type de publications dans des revues). Selon l’énoncé de mission, la DORA encourage les établissements à prendre en compte un éventail de mesures de l’incidence, « dont les indicateurs qualitatifs comme l’influence sur les politiques et les pratiques », rapporte Affaires universitaires Les chercheuses et chercheurs peuvent y adhérer individuellement; en fait, des 981 signataires de la DORA provenant du Canada, on ne compte que sept établissements d’enseignement supérieur. L’Université de Calgary a été la première à la signer en 2021, suivie de trois établissements du Québec : l’Université de Sherbrooke, l’Université de Montréal et l’École de technologie supérieure (ÉTS), qui fait partie du réseau de l’Université du Québec. L’Université de Victoria et l’Université Mount Allison y ont adhéré au printemps dernier, et l’Université Concordia, en décembre. Les organismes subventionnaires fédéraux, soit le CRSNG, le Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), l’ont signé conjointement en 2019, soulignant que la DORA concorde avec leurs politiques existantes sur le libre accès aux publications et leur plan d’action pour l’équité, la diversité et l’inclusion.
• La recherche dans les universités de la francophonie : Un élan dynamisé par les chaires fédérales.