Le revenu viable : indicateur de sortie de la pauvreté en 2018


Classé dans : Monde social et de l’éducation | 0

La publication à l’automne 2017 du rapport du Comité d’experts sur le revenu minimum garanti et de la troisième édition du plan d’action requis par la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale a mis en évidence l’impact de l’absence d’un indicateur probant pour la sortie de la pauvreté au Québec. Malgré les avertissements d’un avis du Centre d’étude sur la pauvreté et l’exclusion (CÉPE) en 2009, ces deux publications ont entretenu la confusion entre la couverture des besoins de base, pour laquelle la mesure du panier de consommation (MPC) constitue un indicateur approprié, et la sortie de la pauvreté, pour laquelle il n’existe pour le moment pas d’indicateur répondant à la définition de la pauvreté donnée dans la loi. Cette confusion a des conséquences importantes sur le plan des politiques publiques, dans la mesure où «tendre vers un Québec sans pauvreté» supposerait nécessairement, dans une première étape, d’en finir avec la pauvreté au travail et d’assurer que les besoins de base tels que définis par la MPC soient couverts par les protections sociales de base, comme l’aide sociale. En effet, en utilisant erronément la MPC comme seuil de sortie de la pauvreté, ces publications empêchent une telle progression en maintenant, grosso modo, le salaire minimum des employé·e·s à temps plein au niveau de la MPC et l’aide sociale à la moitié de ce seuil.

Lire la note socio-économique de l’IRIS.