Quel est le mot qui a attiré notre attention dans l’actualité cette semaine ? Que révèle-t-il ? La chroniqueuse de La Presse Nathalie Collard se penche sur la question. La décision de la Société de transport de Montréal (STM) de ne plus tolérer les personnes en situation d’itinérance qui se réfugient dans le métro est désolante. Désolante parce que dans un monde idéal, on ne devrait pas chasser les plus vulnérables. On devait leur permettre l’accès à un endroit chaud où ils peuvent se reposer à l’abri des intempéries et de la dureté de la rue. C’est une décision qu’il faut dénoncer, mais pas en blâmant la société de transport. La STM a fait tout ce qui semble humainement possible face à la crise de l’itinérance. Son mandat est de déplacer des gens, pas de soigner les êtres brisés par la vie. On peut dire sans faire preuve d’intolérance que la limite de tout le monde est atteinte. S’il faut interpeller quelqu’un pour la détérioration de la situation, et s’il y a un acteur de la société québécoise qui n’en fait pas suffisamment face à la crise de l’itinérance, c’est le gouvernement Legault. Par son refus de reconnaître la gravité de la crise du logement, d’abord. Refus qui fait en sorte que les gens qui sont évincés de leur logement viennent grossir les rangs des personnes en situation d’itinérance dans les ressources.