Le Québec doit être un rempart contre les dérives autoritaires à l’endroit des universités américaines


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Depuis l’intronisation du président Donald Trump aux États-Unis, les attaques contre les universités ont pris une ampleur inédite. En quelques semaines à peine, nous avons assisté à la criminalisation du droit de manifester allant jusqu’à l’arrestation ou à la menace d’expulsion du pays d’étudiants et de professeurs, à l’instauration d’une liste de mots prohibés dans les projets de recherche, aux tentatives de licenciement de milliers de personnes dans les organismes de financement de recherche et à plusieurs autres attaques troublantes sur la science et l’enseignement supérieur. Ces décisions compromettent l’existence même des universités, soutiennent le président de l’Université du Québec et les recteurs de ses composantes dans Le Devoir. Dans ce contexte, le Québec a l’occasion de réaffirmer qu’il est un lieu unique où la libre pensée est soutenue par la loi sur la liberté et l’autonomie universitaire et de miser sur ce trait distinctif. Il nous appartient de rappeler que cet engagement est un rempart contre l’atrophie de la pensée critique. Depuis des siècles, les universités jouent un rôle central dans l’éclairage des grands enjeux de société. Elles ont constamment remis en question les dogmes. Car au-delà de la recherche et de l’enseignement, l’université exerce une fonction fondamentale dans la construction d’une société informée. Toute dérive autoritaire qui met en péril cette mission représente une menace non seulement pour l’enseignement supérieur, mais aussi pour l’ensemble des institutions démocratiques.