L’employeur ne veut plus se prêter au jeu de la négociation. Il a déposé son offre finale à la table de négociation mardi. Une offre qui ressemble étrangement à l’offre globale (partielle) de septembre, avec quelques phrases mieux écrites et trois petites peanuts en plus. Des augmentations salariales en-deça de celles offertes aux profs et aux employées et employés de soutien alors que nous sommes les personnes chargées de cours à peu près les moins bien payées de l’ensemble des universités francophones québécoises. Des offres normatives qui répondent par la négative à nos principales revendications sur les exigences de qualification pour l’enseignement (EQE), la clause réserve, la stabilisation de l’emploi et les environnements numériques d’apprentissage. L’employeur a numéroté les (petites) concessions faites dans le cadre de la négo pour affirmer que le compte est maintenant de 28 à 3 et que la partie est finie. Mais en regardant bien sa liste, au moins deux items se répètent et un autre fait l’objet d’une lettre d’entente hors négo. Il n’était pas nécessaire de faire preuve de malhonnêteté intellectuelle. Tout comme en septembre, la réponse appartient aux chargées et chargés de cours et s’exprimera le vendredi 25 novembre. D’ici là on célèbre la Journée nationale des chargées et chargés de cours le mardi 22 novembre. Deux occasions à ne vraiment pas manquer. Il est temps de faire preuve de solidarité.
Je vous laisse sur le rappel d’une citation de l’ex-président de la CSN, Marcel Pépin (1926-2000), toujours fort à propos. «Il ne m’apparaît pas possible d’inventer une nouvelle approche de résolution des conflits de travail sans un bon rapport de force. Dans ce métier, il ne suffit pas d’avoir raison, encore faut-il avoir la force d’avoir raison.»
Richard Bousquet
Vice-président à l’information du SCCUQ