Le dilemme des chercheurs francophones : publier en anglais ou périr?


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De plus en plus de chercheurs francophones publient leurs articles scientifiques en anglais. Au Québec, les avis divergent quant à la pertinence de ce choix et ses impacts sur la recherche et la société locales. «Pour que la recherche joue pleinement son rôle d’amélioration de la société dans laquelle elle est faite, les chercheurs doivent être en mesure de la faire connaître dans la langue locale, soutient Frédéric Bouchard, président de l’Association francophone pour le savoir (Acfas). C’est important pour toute société d’avoir une communauté de recherche capable de s’exprimer dans sa langue.» Pourtant, depuis plus de trente ans, les chercheurs publient de plus en plus en anglais et pas seulement au Québec. «Dans les sciences dites “dures”, comme les sciences de la nature, c’est réglé depuis longtemps, les chercheurs publient en anglais et ce n’est pas dramatique, avance l’historien des sciences de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Yves Gingras. Après tout, l’électron reste le même partout. La montée de la publication en anglais dans les sciences humaines et sociales me semble moins pertinente et plus inquiétante.»

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