Chronique du comité de négo

C’est le temps d’obtenir des avancées à la table de négo!

Réunis en assemblée générale le 16 mars, les membres ont été on ne peut plus clairs : c’en est assez des refus patronaux sur les revendications syndicales, dont les importantes demandes sur la formation à distance et la stabilisation de nos emplois. Le Comité de négociation est très heureux d’avoir en main un mandat de grève générale illimitée pouvant être utilisé au moment jugé opportun, ce qui permettra d’instaurer enfin du mouvement à la table de négociation. Quel sera ce mouvement? Rappelons d’abord que les dernières séances de négociation ont eu lieu les 10 et 11 mars derniers. Celles-ci se sont déroulées sous ce qu’on appelle un mode exploratoire, permettant de tester des pistes de solution de manière plus informelle. Nous avons senti un changement d’atmosphère pour une première fois depuis le début des négociations, ayant été entamées il y a plus d’un an. Lors des précédentes instances syndicales, le comité de négociation vous témoignait du besoin d’augmenter drastiquement la pression pour que l’employeur cesse de rester simplement campé sur ses positions. L’employeur aurait-il lu entre les lignes de la convocation à l’Assemblée générale de grève?

Quoiqu’il en soit, des échanges de fond ont enfin pu avoir lieu, nous permettant d’évaluer là où il y aurait de l’ouverture, là où il pourrait être possible de faire des gains en étant imaginatifs sur les solutions, mais évidemment toujours sans recul et sans sacrifier les priorités des membres. Or, il nous faut davantage qu’un bon climat de travail, mais plutôt de réelles avancées pour les membres.

Il est inconcevable que l’employeur maintienne sa position sur la formation à distance. L’UQAM ne peut continuer à remplacer nos cours par des cours en ligne, sur le mode pandémique, plutôt que de bonifier l’offre de cours en ouvrant des charges supplémentaires à distance. On en connait aussi les effets sur la taille des groupes, misant sur le travail bénévole pour la conception du cours. L’UQAM doit saisir l’opportunité pour construire un enseignement en ligne de qualité qui permettrait de retenir les étudiantes et étudiants, plutôt que de refuser d’en négocier les conditions d’enseignement avec nous. C’est une vision d’économies à court terme, aussi dangereuse pour le positionnement stratégique de l’UQAM que pour le nombre de charges offertes aux membres du SPPEUQAM.

Il est aussi grand temps de valoriser les professeures et professeurs enseignants qui sont déjà en poste, en misant sur notre expérience, plutôt que de soutenir un roulement de personnel effarant, par l’embauche d’environ 300 nouvelles personnes par année. Pour ce faire, nous proposons une panoplie de solutions pour que tous et toutes puissent obtenir minimalement leur nombre moyen de charge des dernières années, afin d’introduire un tant soit peu de stabilité à nos emplois. De plus, à l’aube du Printemps de la recherche et recherche-création, l’UQAM doit enfin reconnaitre notre apport dans ce domaine et nos compétences souvent pluridisciplinaires.

Le Comité de négociation déposera donc à l’employeur des contre-propositions en vue des prochaines séances de négociation prévues les 28 et 31 mars. L’issue de ces discussions à la fin mars pourrait révéler un tout autre caractère, maintenant que les membres ont outillé le comité de négociation d’un tout nouvel arsenal de persuasion.

En toute solidarité! Votre comité de négociation,

Benoit Coutu, Marielle Lacombe, Jean-Baptiste Plouhinec et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective