La formation annuelle sur les violences à caractère sexuel
Certains membres ont reçu un courriel, la semaine dernière, rappelant l’importance de suivre la formation annuelle sur les violences à caractère sexuel. Tout le personnel enseignant doit obligatoirement visionner cette capsule. Or, l’UQAM a également des obligations : elle doit rémunérer les professeures et professeurs enseignants (pour le moment appelés chargées, chargés de cours) pour cette formation, ce qu’elle refuse de faire depuis maintenant trois ans, et ce qui fait l’objet d’un arbitrage en cours.
Des griefs syndicaux ont ainsi été déposés en 2020, 2021 et 2022, puis référés en arbitrage. Cela fait suite au refus de la direction de l’UQAM de conclure une entente avec le SPPEUQAM pour convenir de la rémunération de ces formations, en porte-à-faux avec ce qu’ont fait les autres universités québécoises.
C’est pourtant ce que prévoit la Loi sur les normes du travail, selon laquelle les formations obligatoires doivent être rémunérées, les salariées et salariés étant alors réputés au travail. Vous aurez peut-être été étonnés de lire, dans le courriel envoyé, qu’« Il est prévu que la capsule soit visionnée sur les heures de travail. » Les tâches prévues à nos contrats de travail sont pourtant claires, et cela n’inclut pas le suivi de telles formations. Où cela peut-il s’arrêter, si la direction de l’UQAM prétend que nos contrats sont élastiques et qu’elle peut ajouter indéfiniment de nouvelles tâches non-rémunérées?
Trois audiences ont maintenant eu lieu sur ce sujet, en juillet et décembre 2021 ainsi qu’en mars 2022, et deux autres audiences seront nécessaires pour clore les témoignages et plaidoiries avant que l’arbitre ne rende sa décision. Nous nous assurons du suivi du recours juridique réclamant le dédommagement pour chaque formation suivie, recours visant ainsi à protéger les droits des professeures et professeurs enseignants. D’ici la conclusion de l’arbitrage, chacun et chacune de nous doit suivre la formation, par ailleurs très importante pour s’assurer d’un milieu de travail et d’enseignement sain pour toutes et tous.
Au plaisir de défendre vos droits,
Amel Aloui, Stéphane Daniau, Camille Robert, agentes et agent de relations de travail et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective