Chronique des relations de travail

Privilèges accordés à notre retraite et Rémunération d’une formation

Pour un meilleur accès au Protocole des droits et privilèges accordés à notre retraite

Les professeures et professeurs enseignants à la retraite remplissant certaines conditions peuvent conserver l’accès à leur adresse courriel UQAM, utiliser divers services (bibliothèque, centre sportif, audiovisuel, etc.), et bénéficier de tarifs avantageux et de plusieurs autres privilèges. Pour y avoir droit, les collègues maintenant à la retraite doivent formuler une demande au Service du personnel enseignant et avoir cumulé au moins 15 années de service, avec le statut de simple emploi pendant au moins 10 ans, dont deux ans au cours des quatre dernières années précédant le départ à la retraite.

Récemment, certains membres ayant cumulé de nombreuses années de service, mais en statut de double emploi, nous ont exprimé leur souhait d’avoir accès à ces privilèges. Nous avons donc partagé, lors du dernier Comité des relations professionnelles, notre volonté d’en élargir les conditions d’admissibilité. Malgré que le protocole contienne un engagement à le réviser à la demande d’une des parties, l’employeur s’est montré totalement fermé, prétextant que l’élargissement de l’accès à ces privilèges – accordés seulement à la demande des professeures et professeurs enseignants, rappelons-le – coûterait trop cher, même pour des mesures à coût presque nul pour l’université, comme le maintien de l’adresse courriel. Nous considérons qu’il est inacceptable que l’employeur refuse d’accorder cette forme de reconnaissance à des personnes qui ont consacré de nombreuses années de leur carrière à l’enseignement et à la vie universitaire.

Depuis plusieurs mois, nous avons constaté un blocage à régler des enjeux dans une approche collaborative. Plusieurs de nos demandes qui concernent les relations de travail rencontrent une fermeture qui fait stagner les dossiers et, dans plusieurs cas, nous contraint à référer des griefs en arbitrage plutôt que de les régler avec l’employeur. Au final, nous rencontrons la même fermeture au Comité des relations professionnelles qu’à la table de négociations, et ce sont, nous, les professseures et professeurs enseignants qui en payons le prix.

 

Pour la rémunération de la formation sur les violences à caractère sexuel

Les membres du Syndicat ont reçu jeudi dernier un communiqué de l’employeur leur demandant de suivre la formation obligatoire « Ensemble pour une culture de respect et de consentement ». Le SPPEUQAM vous invite à visionner cette capsule qui traite d’un important sujet, mais soyez assurés que nous continuons les démarches pour que le temps alloué pour suivre cette formation soit rémunéré.

Depuis l’automne 2019, chaque professeure et professeur enseignant doit suivre annuellement une formation sur l’enjeu que des violences à caractère sexuel (VACS). Ces formations sont rendues obligatoires suite aux directives gouvernementales visant à ce que tous les établissements d’enseignement supérieur se dotent de telles politiques et outils de sensibilisation. Or, devant le refus de la direction de l’UQAM de rémunérer le temps de formation, le Syndicat a déposé des griefs ayant dû être référés en arbitrage.

Il faut souligner que l’UQAM fait bande à part parmi la grande majorité des universités québécoises, qui ont reconnu l’importance de donner les moyens aux enseignantes et enseignants à contrat de suivre ces formations, en conformité avec la Loi sur les normes du travail. Celle-ci prévoit en effet que toute formation obligatoire nécessite rémunération, les personnes étant alors « réputées être au travail ». Bien entendu, les formations ne sont ni prévues à nos tâches ni incluses aux heures de nos contrats, ce pourquoi nous réclamons obtenir une juste rémunération pour le temps consacré à ces formations.

Une première journée d’audience a eu lieu à l’UQAM le 8 juillet dernier, une deuxième est prévue le 8 décembre et une dernière journée d’audience en mars 2022. Le processus arbitral est malheureusement très long, le premier grief ayant été déposé en février 2020… Le Syndicat déplore que l’employeur n’ait pas fait d’offre raisonnable avant que l’enjeu ne doive être porté devant le tribunal, ce qui retarde indûment le paiement des PPE. Le SPPEUQAM continuera à défendre l’application de notre convention collective et le juste dédommagement de toutes et tous ses membres. Bien sûr, nous vous tiendrons au courant de la suite de ce dossier.

Amel Aloui, Stéphane Daniau, Camille Robert, agentes et agent de relations de travail et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective