Voici un compte-rendu de la 9e séance de négociation tenue le 17 juin 2024, après réception de l’offre globale déposée par l’UQAM le 31 mai dernier. En conclusion, vous lirez quelques informations sur la réaction des personnes déléguées du SPPEUQAM vis-à-vis cette offre.
Le 31 mai dernier, le comité de négociation a reçu une offre patronale dite globale, c’est-à-dire un retour sur l’ensemble de nos demandes. Le comité patronal avait alors affirmé que l’objectif de cette offre était de démontrer aux personnes chargées de cours que l’Université prend au sérieux cette négociation sur l’enseignement en ligne, que celles-ci méritent de bonnes conditions de travail dès maintenant. Le message était à l’effet que l’employeur disait croire à un règlement d’ici la fin juin, avant même l’intervention d’une personne conciliatrice du Ministère du Travail.
À la séance du 17 juin, nous avons transmis notre analyse au comité patronal, à savoir :
- D’abord et surtout, l’offre est presque muette vis à vis trois demandes majeures formulées et soutenues par les membres. Elle n’apporte rien sur le maintien de l’offre de cours en présence et sur la taille des groupes-cours en ligne. Puis, elle répond de façon particulièrement insatisfaisante à nos demandes relatives à la surcharge de travail associée à l’enseignement en ligne. Ainsi, cette offre patronale continue de souscrire au mythe selon lequel l’enseignement en ligne est pareil à celui en présence.
Tout comme le premier retour patronal de février dernier, l’offre globale du 31 mai contient plusieurs reculs relativement aux compensations minimales obtenues à l’issue de la négo 2020-22.- À plusieurs reprises l’offre globale propose de conventionner le droit de gérance de l’employeur. Autrement dit l’UQAM demande aux personnes chargées de cours de lui faire confiance, en ne leur offrant aucune garantie face aux diverses préoccupations des membres, comme « les instances sauront mieux s’en occuper ». Considérant le pouvoir des profs dans ses instances, l’UQAM réaffirme
Au terme de notre présentation, notre vis-à-vis a exprimé leur déception envers notre déception. À leur avis, l’offre globale nous proposait « de belles conditions de travail ».
Réunies le 19 juin en Conseil syndical, les personnes déléguées ont entendu notre rapport sur l’offre globale du 31 mai, ainsi que notre compte-rendu des échanges avec l’UQAM qui ont suivi. Les personnes déléguées se sont présentées en très grande nombre, malgré le climat plus qu’estival. Si elles ont dit partager la déception du Comité de négo face au message ainsi envoyé par la haute Direction, elles ont surtout exprimé une indignation unanime. Face aux reculs que cette offre nous impose, ainsi que face à l’immobilisme de la position de l’employeur, les interventions des membres ont surtout porté sur la mobilisation à préparer, afin de forcer une évolution de la position patronale. La voix des personnes délégués a ainsi résonné à l’unisson : « On se voit à l’automne! »
Rappelons que le conciliateur est déjà nommé et accepté par les parties. Nos rencontres auront dorénavant lieu dans les bureaux du Ministère, rue de Port-Royal, en présence du conciliateur Nicolas Dionne.
Solidairement,
Votre comité de négo
Godefroy Desrosiers-Lauzon, Lorraine Doucet, Michel-Philippe Robitaille et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective, accompagnés d’Alexandre Coudé, conseiller FNEEQ-CSN
Rapports précédents : 5 juin : L’offre globale sera présentée en conseil syndical, 31 mai : Une 7e séance où on se demande qui devrait décider pour nous, 22 mai : Une sixième séance, un deuxième petit pas, 9 mai : Le syndicat présente, l’employeur écoute, 25 avril : aucune avancée, 28 mars : Parce qu’on a des droits, même en ligne, 29 février : La partie patronale réagit aux demandes du SPPEUQAM, 18 janvier : Première ronde de négo sur l’enseignement en ligne.