Votre comité de négociation sur l’enseignement en ligne a rencontré le comité patronal le mardi 28 mai. Les échanges ont porté essentiellement sur la taille des groupes et les modifications aux règlements des études.
Taille des groupes-cours
Le nouveau membre du comité patronal de négociation, Antoine Goutier (du Bureau d’évaluation et analyse financières), nous a fait une présentation sur la taille des groupes-cours selon les modalités d’enseignement.
Rappelons que nous demandons que la taille des groupes soit limitée au plus petit nombre entre le maximum pédagogique déterminé pour le cours en présence ou bien 40 étudiant-e-s. Mardi, l’employeur nous a affirmé que le maximum pédagogique « porte très mal son nom » car il n’est pas un plafond à ne pas dépasser, mais bien une variable parmi d’autres, contribuant à déterminer le maximum de places par groupe.
Au terme de cette présentation, l’employeur affirme qu’il n’y a pas de variation significative de la taille des groupes entre les modalités (en ligne et en présence), lors de trois trimestres en 2022-23. Le contraire serait étonnant, car la lettre d’entente 22-017 limite la taille des groupes-cours en ligne. Malgré cela le CAART a constaté des dépassements de cette limite chaque trimestre depuis l’automne 2022, ce qui a conduit au dépôt de griefs.
Plutôt que d’y reconnaître l’effet de notre gain de la négo 2020-22, l’employeur attribue la constance de la taille des groupes-cours à la volonté collective des comités de programme et des assemblées départementales. La taille des groupes-cours et le choix des modalités d’enseignement seraient les fruits de la sagesse professorale : « impossible de tordre le bras aux départements là-dessus ». Ainsi l’UQAM reconnaît qu’il y a autant de pratiques à cet égard qu’il y a de départements, et nous demande de faire confiance aux profs pour ne pas augmenter la taille des groupes en ligne, car iels auraient les mêmes préoccupations que nous ! Encore une fois le comité patronal nous demande de faire confiance à l’UQAM et prétend vouloir la même chose que les personnes chargées de cours, tout en refusant d’inscrire la quasi-totalité de nos demandes à la convention collective.
Un retour syndical à ce sujet est prévu lors d’une séance suivante.
Modifications aux Règlements 5 et 8
Le comité de négo patronal nous a présenté ces modifications, adoptées par le Conseil d’administration le 23 mai. Nous y voyons deux enjeux liés à la liberté académique des personnes chargées de cours.
D’abord, pour un cours en présence, nous n’aurons droit qu’à un maximum de trois séances (20% des séances) en ligne, plutôt que quatre (27%), au choix de la personne enseignante. Ensuite, dans le cadre d’un cours à distance, au moins les deux tiers des séances devront être en synchrone.
À ce sujet le nouveau règlement semble imposer un cadre rigide à la modalité d’une séance à distance : « une séance à distance peut être synchrone ou asynchrone ». Ainsi on ne pourrait plus, par exemple, donner une demi-séance en asynchrone.
Ces innovations règlementaires prouvent bien l’importance d’inscrire de tels éléments à notre convention. Comme ce ne l’était pas, l’employeur a pu limiter notre liberté académique en s’appuyant sur des instances où nos excellentes personnes représentantes sont fort minoritaires. Rappelons qu’il s’agit de modifications aux règlements de l’UQAM qui n’ont pas été consenties par notre comité de négo. Nos demandes à ce sujet sont toujours sur la table.
Retour patronal sur l’interdiction d’imposition de séances en ligne
Nous demandons à ce que l’UQAM ne puisse imposer, aux personnes chargées de cours qui donnent un cours en présence, de basculer en ligne en cas d’imprévu. Le comité de négo patronal devait nous faire une contre-proposition, qui devait « nous rendre très contents », le 8 mai. Cela avait été reporté à la séance du 28. Mardi, on nous a annoncé que ce serait reporté une seconde fois, au 31 mai.
Et après ?
Le 31 mai le comité patronal a présenté une offre globale, c’est-à-dire une seconde réponse sur l’ensemble de nos demandes. Nous en ferons l’analyse d’ici lundi et nous conviendrons avec l’équipe syndicale d’un moyen d’échanger avec les membres sur le contenu de cette offre.
Rappelons que les deux parties ont convenu que la négo aurait lieu en présence d’une personne conciliatrice dès le 22 juin, tel que prévu à la lettre d’entente. Nous avons hâte de vous informer de la dynamique de la négo durant cette nouvelle phase.
Solidairement,
Votre comité de négociation
Godefroy Desrosiers-Lauzon, Lorraine Doucet, Michel-Philippe Robitaille, Nancy Turgeon, vice-présidence à la convention collective, et Alexandre Coudé, conseiller syndical de la FNEEQ
Rapports précédents : 22 mai : Une sixième séance, un deuxième petit pas, 9 mai : Le syndicat présente, l’employeur écoute, 25 avril : aucune avancée, 28 mars : Parce qu’on a des droits, même en ligne, 29 février : La partie patronale réagit aux demandes du SPPEUQAM, 18 janvier : Première ronde de négo sur l’enseignement en ligne.