Votre comité de négo était de retour en conciliation jeudi, le 12 septembre. Nous avons rendu compte de l’état des discussions face à l’employeur auprès des membres du SPPEUQAM, réunis en assemblée générale mardi, le 17 septembre. Ces derniers ont fait connaître leur indignation face à l’immobilisme et au mépris de la partie patronale. Ils ont voté à l’unanimité en faveur d’une résolution approuvant l’exercice de moyens de pression.
Le consensus de l’assemblée générale a été le même que celui du Conseil syndical de juin dernier, auquel nous avions présenté l’offre globale de l’employeur. Les membres ont été particulièrement outrés que l’employeur persiste à ne pas considérer comme sujets de négociation légitimes leurs demandes prioritaires que sont les balises au développement de l’offre en ligne ainsi que la surcharge de travail en termes d’encadrement et de préparation des cours en ligne. Une seconde source d’indignation a été les reculs que propose toujours l’employeur sur les compensations minimales obtenues lors de la dernière négociation.
En conciliation, si le dialogue a d’abord été bien ouvert, alors que nous avons pu réexpliquer par de multiples exemples comment s’exprimait la surcharge en enseignement en ligne, la réaction finale de l’employeur a été bien décevante. La discussion s’est terminée d’une part par l’employeur réitérant qu’il ne reconnaitrait pas notre surcroit de travail. D’autre part, l’employeur a aussi affirmé qu’il n’était pas prêt à changer ce qu’il nomme son « actuelle offre de service », celle qu’il a choisie, ce que nous devons qualifier d’enseignement palliatif, mis en place depuis la pandémie. Il persiste à dire la même chose qu’en 2022, i.e. qu’il n’a pas eu le temps de réfléchir à une autre vision de l’enseignement en ligne, et ce, malgré que le quart de nos cours soient désormais en ligne. À quel moment prendra-t-il position? À 30, 40 ou 50 % des cours transférés en ligne? Inacceptable.
Une conclusion claire s’est imposée aux membres après cette assemblée : les arguments de votre comité de négo, aussi solides soient-ils, ne pèseront jamais autant que les moyens de pression que les membres du SPPEUQAM pourront mettre en œuvre. L’impasse à la table de négociation ne pourra se dénouer qu’avec une mobilisation soutenue de la part des personnes chargées de cours. C’est fort de la résolution de moyens de pression que le comité de négo retournera discuter avec l’employeur. Marielle Lacombe ayant été élue lors de l’assemblée, c’est aussi fort de la combativité et de l’expérience de cette camarade de retour au comité de négo, que nous retournerons en conciliation.
Solidairement,
Lorraine Doucet, Marielle Lacombe, Michel-Philippe Robitaille et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective, accompagnés d’Alexandre Coudé, conseiller FNEEQ-CSN
Rapports précédents : 10 septembre : La négo reprend en présence d’un conciliateur, 21 août : Si on ne s’occupe pas de l’enseignement en ligne, l’enseignement en ligne s’occupera de nous !, 7 août : Plus ça change et plus c’est pareil?, 19 juin : La réponse des membres à une offre globale décevante, 5 juin : L’offre globale sera présentée en conseil syndical, 31 mai : Une 7e séance où on se demande qui devrait décider pour nous, 22 mai : Une sixième séance, un deuxième petit pas, 9 mai : Le syndicat présente, l’employeur écoute, 25 avril : aucune avancée, 28 mars : Parce qu’on a des droits, même en ligne, 29 février : La partie patronale réagit aux demandes du SPPEUQAM, 18 janvier : Première ronde de négo sur l’enseignement en ligne.