Chronique de la négo : le constat d’une impasse plus grande qu’estimée auparavant


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Voici un compte-rendu de la dernière séance de négociation, ayant eu lieu le 4 octobre. En résumé, ce fut une 12e séance qui a surtout permis de constater l’ampleur de ce qui sépare, d’une part, ce que l’employeur est prêt à ce stade à consentir en termes de conditions de travail en enseignement en ligne et, d’autre part, ce qu’exigent les membres afin de pouvoir dispenser des cours en ligne de qualité.

Pour débuter cette rencontre en conciliation, nous avons présenté une analyse critique des chiffres amenés par l’employeur lors de la dernière séance du 12 septembre. Selon nous, il sous-estimait grandement le coût des 4 gains liés à l’enseignement en ligne obtenus lors de la dernière négo. C’est ainsi qu’il arrivait à soutenir que son offre globale de mai dernier équivalait de façon approximative à ces gains. Il fallait plutôt évaluer le coût que l’UQAM a dû budgéter, lors de la signature de la convention collective, en termes de représentation, de formation et de surcharge, compensations minimales obtenues en 2022 en attendant le vrai processus de négo de l’enseignement en ligne qui a actuellement cours. Nous sommes finalement parvenus à nous entendre à partir de nos calculs sur le coût de 3 de ces gains. Or, il est bien entendu difficile de nous entendre sur le coût de notre gain sur la limitation de la taille des groupes-cours en ligne par rapport à ceux en présence, puisque l’employeur refuse de le reconnaitre et que nous avons alors dû déposer des griefs.

Ainsi, force a été de constater que le fossé entre l’enveloppe que l’employeur a mise sur la table en mai et les compensations minimales obtenues à la dernière négo est plus grand que ce qu’il croyait. Toutefois, ce que l’employeur se devait surtout de retenir, c’est que les membres nous ont mandaté-e-s de négocier bien plus que ces compensations minimales. Non seulement la surcharge doit être reconnue à un ordre de grandeur bien plus élevé, non seulement la taille des groupes doit être effectivement diminuée, mais bien d’autres priorités des membres doivent être prises en compte, comme le maintien de l’offre de cours en présence, diverses protections, etc. Ainsi, tant sur le plan de l’enveloppe budgétaire que sur les priorités de la négo, l’employeur demeure à des années-lumière des demandes des membres.  

Malgré tout, votre Comité de négo demeure évidemment à la recherche de solutions. C’est pourquoi nous nous affairons à trouver un moyen de débloquer l’impasse, à partir des maigres avancées contenues dans l’offre patronale de mai. De plus, nous nous sommes entendus sur de prochaines dates de conciliation : le 23 octobre ainsi que les 6, 14 et 20 novembre. Ce sera un plaisir, comme toujours, de vous faire rapport et d’échanger avec vous lors de l’Assemblée générale du 24 octobre.

Solidairement,

Votre comité de négociation

Lorraine Doucet, Marielle Lacombe, Michel-Philippe Robitaille et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective, accompagné-e-s d’Alexandre Coudé, conseiller FNEEQ-CSN

Rapports précédents : 3 octobre : Faire entendre raison à l’UQAM, 18 septembre : L’impasse se solidifie après une deuxième séance de conciliation10 septembre : La négo reprend en présence d’un conciliateur21 août : Si on ne s’occupe pas de l’enseignement en ligne, l’enseignement en ligne s’occupera de nous !7 août : Plus ça change et plus c’est pareil?19 juin : La réponse des membres à une offre globale décevante5 juin : L’offre globale sera présentée en conseil syndical31 mai : Une 7e séance où on se demande qui devrait décider pour nous22 mai : Une sixième séance, un deuxième petit pas9 mai : Le syndicat présente, l’employeur écoute25 avril : aucune avancée28 mars : Parce qu’on a des droits, même en ligne29 février : La partie patronale réagit aux demandes du SPPEUQAM18 janvier : Première ronde de négo sur l’enseignement en ligne.