Votre comité de négociation sur l’enseignement en ligne était de retour en conciliation le 23 octobre dernier. Durant les quatre dernières séances de conciliation, nous cherchions activement des manières pour reprendre la négociation en dépit de la teneur plus que décevante de l’offre globale patronale du 31 mai dernier. Cette dernière avait été rejetée massivement par les personnes déléguées réunies en Conseil syndical le 19 juin.
Votre comité de négo a donc déposé à l’employeur une 5e contre-proposition syndicale. Il a été convenu que ce retour écrit ne porte que sur des éléments partiels de l’offre globale, sans toutefois, bien entendu, que cela ne dispose des autres demandes des membres. Rappelons en effet que l’offre globale patronale demeurait muette sur plusieurs priorités des personnes chargées de cours, incluant le maintien de l’offre de cours en présence, la limitation de la taille des groupes-cours et la rémunération de la surcharge de travail qu’entraîne l’enseignement en ligne. Nous avons ainsi fait des offres de compromis sur des questions liées aux protections, à la représentation et à la formation. Ce sont trois thèmes sur lesquels il nous semblait plus facile d’arriver à s’entendre avec l’employeur.
Néanmoins, lors de la séance même, la partie patronale n’a pas montré d’ouverture face à nos propositions. Il a été convenu que lors de la prochaine séance, qui se tiendra le 6 novembre, la partie patronale présentera ses questions et ses réactions à la présentation syndicale du 23 octobre. L’impasse perdure donc à la table de négociation, bien que nous travaillions à débloquer les sujets qui nous semblent pouvoir l’être à ce stade. Nous chercherons toujours des pistes de solutions pour satisfaire les préoccupations des membres. Il devient toutefois de plus en plus évident que les arguments du comité de négociation du SPPEUQAM ne suffiront pas à faire bouger la partie patronale.
Les membres du SPPEUQAM se préparent au combat
Lors de l’Assemblée générale du 24 octobre, votre comité de négo a fait rapport aux membres de la situation générale à la table après 13 séances. Nous avons dû expliquer que, plutôt que de répondre aux préoccupations des personnes chargées de cours, la partie patronale s’entête encore à exiger des reculs par rapport aux maigres gains obtenus lors de la négociation de 2020 à 2022. La Direction tente de normaliser les pouvoirs accrus que l’état d’exception pandémique lui a permis d’acquérir il y a quatre ans. Et elle affirme de façon transparente que sa priorité, dans cette négociation, consiste à empêcher les membres du SPPEUQAM d’obtenir un règlement satisfaisant par rapport à leurs trois grandes priorités.
Face à une partie patronale inflexible, les membres ont choisi de ne pas rester les bras croisés, ce dont il a été question lors du Conseil syndical précédant l’Assemblée : ils se préparent à livrer le combat que leur impose leur employeur. Ils savent que c’est, pour l’instant, le seul moyen d’obtenir des conditions de travail décentes en enseignement en ligne.
Solidairement,
Lorraine Doucet, Marielle Lacombe, Michel-Philippe Robitaille et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective, accompagnés d’Alexandre Coudé, conseiller FNEEQ-CSN
Rapports précédents : 9 octobre : Le constat d’une impasse plus grande qu’estimée auparavant, 3 octobre : Faire entendre raison à l’UQAM, 18 septembre : L’impasse se solidifie après une deuxième séance de conciliation, 10 septembre : La négo reprend en présence d’un conciliateur, 21 août : Si on ne s’occupe pas de l’enseignement en ligne, l’enseignement en ligne s’occupera de nous !, 7 août : Plus ça change et plus c’est pareil?, 19 juin : La réponse des membres à une offre globale décevante, 5 juin : L’offre globale sera présentée en conseil syndical, 31 mai : Une 7e séance où on se demande qui devrait décider pour nous, 22 mai : Une sixième séance, un deuxième petit pas, 9 mai : Le syndicat présente, l’employeur écoute, 25 avril : aucune avancée, 28 mars : Parce qu’on a des droits, même en ligne, 29 février : La partie patronale réagit aux demandes du SPPEUQAM, 18 janvier : Première ronde de négo sur l’enseignement en ligne.