La fragile maîtrise du français chez la relève enseignante

La maîtrise de la langue française pour la relève en enseignement est pauvre et cela a des répercussions sur notre enseignement en étude supérieure depuis des années. À ce sujet, on peut lire un texte d’un de nos collègues, Antoine Dumaine, chargé de cours à l’UQTR, et aussi vice-président aux communications de l’Association des professeures de français, qui met de l’avant quelques solutions. Le texte de M. Dumaine est paru dans Le Devoir, du 11 juin 2021. Un peu plus tôt, un autre texte a été publié, cette fois dans La Presse du 31 mai dernier, sous la plume de Philippe Mercure, et qui rend compte de cette très inquiétante situation.

Apprendre pour apprendre

Patrick Lagacé a écrit une très belle chronique dans La Presse le 18 novembre 2018. Oui, oui, en 2018! Ce n’est pas parce que ça s’est passé il y a deux ans et demi que ce n’est plus d’actualité! Lagacé relate le vécu et les propos d’un enseignant en histoire, Félix Lafrance, autrefois précaire au cégep, qui dit qu’on « apprend pour changer la société. Pas pour trouver une job, et je n’ai rien contre l’idée d’aller à l’école en espérant trouver une job. Mais je trouve qu’on est en train de réduire le système scolaire à quelque chose d’utilitaire, qui transforme les citoyens en travailleurs… » À lire par ici, pour votre plaisir.

En classe, c’est mieux!

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, a annoncé le 31 mai qu’il sera possible pour la population étudiante des cégeps et des universités d’être en classe moyennant que la vaccination soit doublement complétée pour 75% d’entre elle et que la pandémie soit maîtrisée. À lire dans La Presse et dans Le Devoir. Comme le dit la récente campagne de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec, En classe, c’est mieux!

Pour la fin de l’état d’urgence au Québec

Le SPPEUQAM est un des signataires de la déclaration initiée par la Ligue des droits et des libertés le 26 mai et qui demande au gouvernement du Québec de mettre fin à l’état d’urgence. On peut lire la déclaration et consulter la liste des signataires par ici. Le SPPEUQAM est membre de la ligue et vous invite à le devenir.

La menace de l’épouvantail déficitaire

L’UQAM et les autres universités québécoises se trouveraient en péril, mais ne serait-ce pas le rôle des dirigeants universitaires d’aller chercher un meilleur financement plutôt que de couper à nouveau et comme toujours sur le dos des chargées et chargés de cours, contribuant alors à fragiliser la qualité de l’enseignement? C’est ainsi que « l’UQAM anticipe même une autre année dans le rouge et s’apprête à lancer un brassage d’idées, y compris sur de possibles économies. » Lire à ce sujet, l’article de Marco Fortier, paru dans Le Devoir du 14 mai.

La béquille du numérique

Sous le titre « Écrans et éducation », Normand Baillargeon signait, dans Le Devoir des 8 et 9 mai, une excellente chronique. Le professeur retraité de l’UQAM, qui s’intéresse toujours aux enjeux de l’éducation supérieure, partage le propos de Michel Desmurget, un chercheur en neurosciences cognitives. Vous lirez sans doute la chronique, mais il est difficile de ne pas en citer la sublime finale : « Ce qui est valide en situation de crise ne l’est plus forcément en période ordinaire. Si je me casse une jambe, une paire de béquilles pourra m’aider. Une fois achevée la guérison, ce soutien deviendra cependant inutile, voire pénalisant.

L’enseignement palliatif

Pour la FNEEQ-CSN, l’enseignement en comodal (cours en présence et à distance en même temps) est comme un shampoing et un revitalisant « 2 en 1 », un mirage inefficace. « Partout on est en train d’équiper des classes en mode comodal, constate Caroline Quesnel. Or, on a fait la preuve que l’enseignement en classe et à distance fait appel à deux pédagogies différentes », lance celle pour qui cette formule laisse de côté certains étudiants, génère des frustrations et un éparpillement de l’enseignement. La présidente de la FNEEQ ajoute : « On essaie de nous imposer une transformation majeure de la profession enseignante de manière détournée. 

En classe c’est mieux

La FNEEQ lancera le 16 mai prochain, la première phase d’une campagne sur les transformations de la profession enseignante et la transition post-pandémie. Sous le thème « En classe c’est mieux », cette campagne se déclinera sous la forme de publicités et de publications dans les médias traditionnels et sociaux et s’appuiera sur des témoignages d’enseignantes et d’enseignants.

Cette campagne s’appuie aussi sur le vécu des membres et qu’à cet égard, des témoignages individuels sous la forme de lettres ouvertes envoyées aux médias traditionnels sont sollicités pour donner de la vigueur à cette première phase de la campagne. Si vous désirez vous impliquer dans cette campagne, contactez Astrid Tirel, la vice-présidente aux relations intersyndicales du SPPEUQAM à cette adresse : tirel.astrid@uqam.ca

Appui aux enseignantes et aux enseignants de l’Université Laurentienne

Les membres du SPPEUQAM sont invités à signer et à envoyer la lettre d’appui aux enseignantes et aux enseignants de l’Université Laurentienne, ce que le Comité exécutif du Syndicat a déjà fait, suite à la dernière réunion du Bureau fédéral de la FNEEQ qui a adopté la résolution suivante :

Que la FNEEQ dénonce la décision inique de l’administration de l’Université Laurentienne d’abolir 69 programmes d’études, dont 28 en français, en raison d’une vision marchande et clientéliste de l’enseignement supérieur qui mine les fondements mêmes de la mission universitaire.

Que la FNEEQ revendique, auprès du ministre ontarien Ross Romano et de la ministre fédérale Mélanie Joly, une aide financière suffisante pour assurer la pérennité de cet établissement et pour garantir l’accès aux études supérieures pour la communauté franco-ontarienne.

ACFAS – colloque des enseignantes et enseignants universitaires contractuels

Cette semaine avait lieu le congrès virtuel de l’ACFAS. Plusieurs membres de l’équipe syndicale ont participé au colloque 407 – Subalternité et agentivité : les enseignant.e.s contractuel.le.s au sein des universités du 21e siècle le lundi 3 mai.

Les présentations étaient divisées en trois thèmes : 1) Mutations du monde du travail et emplois universitaires contractuels : où en sommes-nous?, 2) Dynamiques subalternes du savoir, et 3) Luttes asymétriques au sein de l’université. La majorité des conférencières et conférenciers étaient des enseignantes et enseignants contractuels, ainsi que quelques professeures, professeurs du Québec. Des collègues d’Ontario, de Nouvelle-Écosse et de France ont complété le portrait.

Leurs luttes, ce sont aussi nos luttes!

Actuellement en négociation avec l’État et confrontés comme nous à la crise socio-sanitaire, les enseignantes, enseignants des cégeps prennent régulièrement la plume pour les médias afin de défendre l’intégrité de leur travail en enseignement supérieur et de valoriser l’importance de la qualité de l’enseignement.

Le fait que les actuelles négociations avec le gouvernement du Québec regroupent toutes les personnes enseignantes des cégeps favorise assurément la mobilisation syndicale; cela pourra peut-être aussi éventuellement se faire au niveau des négociations des conventions collectives des enseignantes, enseignants universitaires à contrat que nous sommes. Qui sait? Quoiqu’il en soit, ce qui est avancé par les propos de nos collègues des cégeps peut aisément faire référence à ce qui se passe également à l’université.

Les carrés noirs

Dans son texte « Les carrés noirs » Jean-Sébastien Bélanger, enseignant en philosophie au cégep de Sorel-Tracy s’inquiète « de l’accélération de la technocratisation de l’enseignement à laquelle nous sommes en train d’assister, de cette montée des relations désincarnées qui sapent l’essence des relations humaines. Ce qui anime les enseignants ne figure pas dans des colonnes de chiffres. Nous construisons les hommes et les femmes de demain. « Ce n’est pas une âme, ce n’est pas un corps que l’on dresse, c’est un être humain », disait Montaigne. »

Le système d’éducation est à bout de souffle

« Les enseignants au statut précaire sont continuellement sur la sellette, peu importe leur compétence, leur investissement et le nombre d’années d’expérience qu’ils ont », déplore l’autrice, Isabelle Marcotte-Latulippe, enseignante en géographie au cégep Marie-Victorin et au cégep du Vieux-Montréal.

Réussir vs apprendre

Diplômé de l’UQAM et enseignant en arts visuels au cégep de St-Jean-sur-Richelieu, Martin Désilets affirme dans son texte « qu’il y a quelques vertus à reconnaître un échec, réellement, en n’y voyant rien de plus grave qu’une occasion d’apprendre, une condition pour apprendre. Le premier changement à opérer est peut-être celui-ci : remplacer dans notre discours le mot réussir par le mot apprendre.

RAPPEL : Congrès de l’Acfas

Il est encore et toujours temps de s’inscrire au Congrès de l’Acfas, notamment pour assister au colloque « Subalternité et agentivité : les enseignant.e.s contractuel.le.s au sein des universités du 21e siècle », où plusieurs de nos collègues, camarades et amis qui s’intéressent aux enjeux de la précarité interviendront.

On retrouvera, entre autres, à ce colloque, Olivier Aubry (UQAM), Marie-Pierre Boucher (UQO), Richard Bousquet (FNNEQ), Raphaël Crevier (UQAM), Pierre-David Desjardins (UdM), Godefroy Desrosiers-Lauzon (UQAM et UdM), Françoise Guay (UdeM), Nicolas Harvey (UQO), Caroline Quesnel (FNEEQ), Gwen Scheppler (UdeM), Michaël Séguin (UdM).

Un coquetel à la mémoire de notre défunt collègue Michel Sarra-Bournet est également prévu en fin de journée.

Congrès de l’Acfas

Il est toujours temps de s’inscrire au Congrès de l’Acfas, notamment pour assister au colloque « Subalternité et agentivité : les enseignant.e.s contractuel.le.s au sein des universités du 21e siècle », où plusieurs de nos collègues, camarades et amis qui s’intéressent aux enjeux de la précarité interviendront.

On y retrouvera, entre autres, à ce colloque, Olivier Aubry (UQAM), Marie-Pierre Boucher (UQO), Richard Bousquet (FNNEQ), Raphaël Crevier (UQAM), Pierre-David Desjardins (UdM), Godefroy Desrosiers-Lauzon (UQAM et UdM), Françoise Guay (UdeM), Nicolas Harvey (UQO), Caroline Quesnel (FNEEQ), Gwen Scheppler (UdeM), Michaël Séguin (UdM).

Un coquetel à la mémoire de notre défunt collègue Michel Sarra-Bournet est également prévu en fin de journée.

La réplique de la FNEEQ le lendemain du dépôt du budget Girard

« L’enseignement supérieur a été déclaré comme un service essentiel ainsi qu’une priorité par le gouvernement Legault. On ne peut que se réjouir de l’attention qu’accorde enfin ce gouvernement aux études postsecondaires, mais le détail des investissements montre qu’il y aura finalement peu d’argent accordé aux enseignantes et aux enseignants des réseaux collégial et universitaire », constate Caroline Quesnel, présidente de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN).

Mise sur pied méprisante d’un comité sur la liberté académique

Le gouvernement du Québec a mis sur pied un « comité d’experts » sur la liberté académique où ne siège aucune, aucune enseignante, enseignant à contrat comme le sont les personnes chargées de cours! À l’UQAM, nous donnons pourtant 60 % des cours de 1er cycle! Et cette proportion est sensiblement la même partout au Québec! C’est une aberration insultante du ministère de l’Enseignement supérieur qui a mis sur pied ce comité. Pour lire le communiqué du ministère de l’Insulte et du Mépris supérieur, on clique ici.

Budget pandémique

Aujourd’hui, 25 mars, c’est jour de dépôt du budget du gouvernement du Québec par l’ancien trésorier de la Banque Nationale, maintenant ministre des Finances. On souhaite toutes et tous une préoccupation et un investissement pour l’éducation au Québec, ce qui comprend l’enseignement supérieur.

Mais jusqu’à maintenant, les conditions d’études et d’enseignement au cégep et à l’université semblent loin d’être une priorité pour le gouvernement caquiste. C’est à suivre, jusqu’à l’annonce des crédits par le Conseil du trésor qui complétera l’opération quelques jours plus tard en déterminant précisément où et comment l’argent se rendra. En attendant, on peut lire par ici le Mémoire présenté par les quatre centrales syndicales au ministre des Finances du Québec dans le cadre des consultations prébudgétaires 2021-2022.

L’université n’est pas une machine à faire du fric

Dans un numéro questionnant le rôle de l’université de la revue Possibles, Régis Coursin, Jean-Marc Fontan et Nadine Jamal, ont vu leur article intitulé « L’université doit tourner le dos au capitalisme », paraître, en version abrégée, dans l’édition du 23 mars du quotidien Le Devoir.

Le racisme n’est pas que systémique…

…il peut aussi être imbécile et libre d’expression. C’est ce que nous apprennent les récents propos du professeur de l’Université d’Ottawa, Amir Attaran sur, entre autres, le Québec.

Plusieurs reportages, chroniques et articles ont été publiés sur le sujet. On vous recommande la chronique d’Isabelle Hachey, parue dans La Presse du 25 mars, qui fait un tant soit peu réfléchir à savoir que tout n’est pas noir ou blanc.

L’École en Zoom

Notre collègue chargé de cours à l’Université de Montréal, Luc Panneton, enseignant au Certificat de rédaction professionnelle de la Faculté de l’éducation permanente a pondu un beau texte qui reflète bien ce que l’on vit enseignement en télétravail. Son texte, un véritable bijou, est paru dans Le Devoir du 24 mars. C’est à lire sans faute, par ici!

Mettre le nouveau féminisme sur la carte, il y a 50 ans

Le 1er mars 1971, sept femmes prennent d’assaut le banc des jurés au procès de Paul Rose pour dénoncer le fait qu’elles sont exclues de la fonction de juré. Elles ont toutes les sept été arrêtées et jetées en prison. Cinq d’entre elles sortiront au bout d’un mois, les deux autres au bout de deux mois.

On vous invite à accéder à une entrevue de l’émission 15/18 de la radio de Radio-Canada avec la documentariste Jenny Cartwright, au sujet d’une action féministe percutante qui a marqué l’histoire du Québec.