Desjardins Assurances : un assureur peu rassurant…
Les membres du SPPEUQAM se sont prononcés le 10 octobre 2018 pour mettre fin au contrat d’assurances collectives avec Desjardins Assurances afin de joindre les assurances collectives de Beneva (La Capitale, à l’époque), avec la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) comme preneur, pour l’ensemble des syndicats du réseau de l’Université du Québec. Force est de constater alors que cette volonté fut partagée par les membres des autres syndicats du réseau. Le 29 septembre 2021, les membres de notre Syndicat ont à nouveau voté afin qu’une lettre d’entente sur le changement d’assureur soit signée avec l’employeur. Mais l’UQAM, voulant sans doute innover à sa façon, refuse notre demande, et ce, à la dernière minute, 24 heures avant l’échéancier. Le SPPEUQAM ainsi que la FNEEQ ont déjà dénoncé cette décision de l’UQAM.
Les raisons qui ont poussé nos membres ainsi que leurs collègues du réseau à demander ce changement sont nombreuses. Cependant, attardons-nous sur l’une de celles-ci. Plusieurs des membres du SPPEUQAM, qui sont en congé de maladie, vivent des situations d’acharnement par Desjardins assurances, ou par du personnel de l’administration de l’UQAM. On leur demande ainsi d’effectuer des vérifications, produire des rapports, voire leur suggérer des activités pour, soi-disant, les aider à aller mieux…
S’il y a quelque chose qui est clair, c’est que Desjardins Assurances, et l’UQAM, connaissent mal la réalité de nos membres ainsi que les maladies professionnelles pouvant les affecter. L’épuisement, le stress et l’anxiété semblent ne pas figurer dans leur registre, car si l’inverse était vrai, on éviterait d’appeler les personnes malades et de les stresser davantage. Le Syndicat a déjà, à plusieurs reprises, dénoncé les comportements de Desjardins auprès de la partie patronale dans les dernières années, et il continuera à le faire.
Bien que l’on comprenne qu’il y ait un suivi administratif à faire, ce qui est tout à fait normal, il est aberrant de se comporter avec les membres au point de les faire sentir comme des adeptes de la fraude ou de la tricherie. Les appels répétés, les vérifications et les questions parfois trop intrusives et les suggestions qui ne proviennent pas de la part de médecins peuvent être perçus comme du harcèlement envers des gens déjà fragilisés par leur santé mentale, qui a été exacerbée par la pandémie et la charge de travail supplémentaire.
Si vous êtes en congé de maladie et que vous vous sentez talonner par l’UQAM ou par Desjardins Assurances, n’hésitez pas à contacter le Comité des agentes et des agents de relation de travail.
Amel Aloui, Richard Bousquet et Camille Robert
Agentes et agent de relations de travail