Au Québec, le printemps dernier, plusieurs milliers d’étudiants ont déclenché une grève et manifesté au froid contre les soi-disant mesures d’austérité du gouvernement de Philippe Couillard. La campagne rappelait le printemps érable de 2012, qui s’inscrivait contre la hausse prévue des frais de scolarité. Or, les manifestations du printemps dernier n’ont pas semblé récolter le même appui populaire que celles d’il y a trois ans. Et l’appui dont les étudiants jouissaient bel et bien s’est effrité au fil des nouvelles rapportant de l’intimidation, du vandalisme et des violences sporadiques. De plus, l’appel anti-austérité n’avait pas la clarté d’un appel au gel des frais de scolarité. Mais les étudiants idéalistes demeurent des agents de changement, qu’il soit social, économique ou environnemental.