Des élèves d’écoles secondaires de Montréal et des intervenantes communautaires lancent un cri du coeur: des violences sexuelles surviennent dans les écoles, mais ne sont pas prises au sérieux. Selon ce que Le Devoir a appris, sept élèves, accompagnées de deux intervenantes, sont venues livrer des témoignages troublants en pleine séance du conseil des commissaires de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), le 28 mars. Elles ont raconté des histoires qui ont bouleversé les commissaires. Les filles ont parlé de fellations faites sous la menace, d’attouchements et d’autres formes d’agressions sexuelles commises par des élèves entre les murs des écoles. Ces étudiantes proviennent de trois écoles secondaires publiques de la CSDM, d’une école secondaire privée et d’une autre école pour des élèves ayant des besoins particuliers. «Les violences sexuelles dans les écoles sont tellement courantes qu’elles deviennent banalisées», dit Émilie Martinak, une des intervenantes qui ont accompagné les sept élèves lors de leur témoignage devant le conseil de la CSDM, mercredi. Mme Martinak et son équipe ont décidé d’alerter les commissaires pour secouer l’apathie du milieu scolaire — directions d’école, enseignants et autres membres du personnel. Les plaintes d’élèves restent généralement sans suite, selon elle.
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