Un portrait inédit des fautes de français


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« Anfent », « on aurais », « cher Madame » : une analyse commandée par Québec en vue de réformer l’enseignement du français brosse un portrait inédit des erreurs les plus courantes chez les jeunes Québécois. Le document, consulté par La Presse, présente des exemples authentiques tirés d’un millier de copies de l’épreuve ministérielle d’écriture de la 6e année du primaire tenue en juin dernier. L’échantillon retenu par le ministère de l’Éducation pour son analyse se veut représentatif du milieu scolaire avec 94 % d’élèves issus du secteur public et 6 % du privé. Ce genre d’erreurs plaide pour un recentrage de l’enseignement du français vers les « régularités », estime Suzanne G. Chartrand, qui démolit le mythe voulant que la langue de Molière soit faite « d’exceptions », en insistant sur le fait qu’il s’agit plutôt « d’un paquet de régularités » et sur l’importance de les répéter aux élèves. S’ils sont d’abord destinés aux enseignants, les résultats de cette analyse serviront également au ministre de l’Éducation, Bernard Drainville, dans l’élaboration de sa réforme de l’enseignement du français. Répertorier les erreurs les plus fréquentes était d’ailleurs un de ses engagements. La professeure Suzanne G. Chartrand se montre toutefois critique du procédé employé par le ministre qui, selon elle, aurait dû consulter plus d’experts.