Cure minceur pour plus d’efficacité dans la structure des cégeps


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Un projet de loi déposé le jeudi 22 mai propose l’abolition d’une institution de surveillance de la qualité de l’enseignement collégial devenue obsolète selon la ministre Pascale Déry. Si certains saluent cette initiative, d’autres s’en inquiètent, rapporte Radio-Canada. La ministre de l’Enseignement supérieur Pascale Déry souhaite se débarrasser de la Commission d’évaluation de l’enseignement collégial (CEEC) par souci d’optimisation, d’efficacité et de saine gestion des finances publiques. Elle a fait une proposition en ce sens en déposant le projet de loi 107. La CEEC, cette institution mise en place il y a plus de 30 ans, avait pour rôle de faire une évaluation externe et indépendante de l’enseignement dans les cégeps. «On est extrêmement content!», lance avec joie le vice-président de la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN), Yves de Repentigny. Ce dernier est pour une rare fois ces jours-ci au diapason avec la ministre Déry, sa centrale syndicale affiliée, la CSN, ayant réclamé la semaine dernière la démission de Pascale Déry. La FNEEQ réclamait depuis nombre d’années la mise au rencart de cette structure qu’elle juge «inutile», indique M. de Repentigny. «On reprochait [à la CEEC] de mettre une pression sur l’uniformisation des pratiques, ce qui entraînait une perte d’autonomie collective et individuelle des professeurs», ajoute celui qui représente 85 % des professeurs de cégep.