Les sociétés postindustrielles produisent de plus en plus de cités fantômes: villes, quartiers ou rues désertés par leurs habitants lors d’une crise économique, d’un accident nucléaire, d’une catastrophe naturelle ou à l’occasion d’un projet industriel avorté. Ces zones urbaines, souvent représentées dans leur matérialité brute – décombres, ruines et objets du quotidien désertés de toute âme –, interrogent le devenir de nos sociétés ébranlées par les crises économiques, écologiques et humanitaires. Ce questionnement est au cœur de la dernière livraison (vol. 28, numéro 1) de la revue institutionnelle Frontières en études sur la mort, laquelle propose un dossier intitulé «Ruines urbaines: mémoire, explorations, représentations» auquel a participé la chargée de cours en géographie Taïka Baillargeon, peut-on lire sur Actualités UQAM.