« Nous ne voulons pas d’excuses au rabais », affirmait notre collègue Sandrine Ricci lors d’une récente conférence de presse à titre représentante de l’une des 16 actions collectives qui a eu gain de cause face à la Ville de Montréal par une entente à l’amiable, le 22 février dernier. Madame Ricci, chargée de cours et chercheuse au Département de sociologie de l’UQAM, qui a été arrêtée illégalement le 15 mars 2013, ajoute que « c’est complètement inconcevable qu’une mairesse qui se dit progressiste ne reconnaisse pas publiquement les torts qui ont été causés. » On peut lire deux articles récents à ce sujet, le premier, paru dans La Presse, le 14 mars, et rédigé par la journaliste Lila Dussault : et le deuxième, de Noovo-Info, signé Alexandre Soro, également publié le 14 mars.
Dans l’article de la journaliste de La Presse, on peut lire le troublant témoignage de madame Isabel Matton, qui s’exprimait alors devant les médias en mentionnant qu’elle est toujours confrontée à des séquelles de l’arrestation illégale subie ce soir-là du 20 mai 2012. « J’ai craint pour ma sécurité. J’ai été aveuglée par le poivre de Cayenne, j’ai respiré des gaz lacrymogènes pour la première fois, j’ai entendu une bombe assourdissante exploser juste à côté de moi. J’avais peur. […] J’ai reçu des coups de bouclier alors que je criais, en larmes, aux policiers d’arrêter de me faire mal. (…) On a été détenus pendant des heures, pendant la nuit, sans accès à l’eau, à des toilettes, à de la nourriture, pendant que les policiers nous narguaient, en menaçaient certains de nous donner une contravention s’ils urinaient sur la voie publique, poursuit-elle. On s’est fait dire qu’on méritait comment on était traités. » Pour voir et entendre la conférence de presse du 14 mars, diffusée sur YouTube, c’est par ici.