Sous la pression d’une guerre économique et de menaces d’annexion, le Canada se retrouve à un carrefour crucial : les choix faits lors des prochaines élections détermineront la direction économique et politique du pays, mais également les valeurs fondamentales qui nous guideront pour les années à venir. Enfin, il est question de l’importance de notre souveraineté culturelle nationale, écrivent les co-présidentes du Conseil québécois du théâtre dans un texte publié par Le Devoir. Devant nos yeux, le culturel se transforme dans les discours politiques : alors qu’il fut souvent traité par le passé comme un mal nécessaire, subitement, il devient sujet, il devient important, il devient arme. Parce qu’il permet de répondre à des questions profondes, existentielles. Essentielles. Ce revirement ne nous surprend pas, nous, artistes et travailleurs culturels : idéalistes et enclins à décortiquer le réel, nous savons depuis toujours l’importance de l’identité culturelle, de cette souveraineté de la pensée. Nous nous battons depuis toujours, avec très peu, pour faire exister une ou des cultures locales, uniques, qui méritent de prendre en puissance, de rayonner. Nous risquons notre santé physique et mentale pour déployer notre art. Pour inventer ce « nous ».
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