Le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM (SPPEUQAM-CSN) accueille positivement l’annonce du gouvernement Legault de préconiser les cours en présence pour la rentrée automnale en enseignement supérieur. Les membres du SPPEUQAM pourront enfin enseigner en présence après avoir subi une surcharge de travail bénévole pendant dix-huit mois, tout en s’adaptant aux multiples composantes techniques qu’exige l’enseignement en ligne. Le travail en non-présentiel a également créé du stress, des problèmes de santé physique et psychologique, tant pour les enseignantes et enseignants que pour les étudiantes et étudiants, d’autant plus que les directives du gouvernement Legault étaient souvent prises sans consultation et à la dernière minute.
Le ministère de l’Enseignement supérieur annonçait ainsi dans une communication du sous-ministre Bernard Matte, adressée aux « chefs d’établissement d’enseignement universitaire » et datée du 6 août dernier, qu’« aucune distanciation physique ne sera exigée entre les étudiants dans les salles de classe (…) Une distance d’un mètre devra être maintenue entre les étudiants dans les aires communes (…) Le masque n’est pas requis lorsque les étudiants sont assis dans une salle de classe, à la bibliothèque ou lors d’un repas. Il est obligatoire lors de toute autre situation. (…) Les consignes pourraient être modulées au courant des prochaines semaines en fonction de l’évolution sanitaire et du déroulement de la rentrée ». Il est à noter que les mots « professeures, professeurs, enseignantes, enseignants » ne sont pas inscrits dans cette communication du sous-ministre, comme si nous n’existions pas, ou que nous étions des meubles…
Malgré cette bonne nouvelle du retour à l’enseignement en présence, le SPPEUQAM, comme la Fédération nationale des enseignantes et des enseignants du Québec (FNEEQ-CSN) dont il est membre, dénonce le fait que le gouvernement et l’UQAM laissent planer la possibilité de maintenir différents modes de prestation des cours après la crise sanitaire, sans que cela soit inscrit dans notre convention collective. À ce sujet, Caroline Quesnel, présidente de la FNEEQ, affirmait récemment que « Des directions d’établissement veulent tirer profit de “l’expérience” de la pandémie pour réduire les coûts et convertir au numérique le travail enseignant. Cela peut sembler louable, mais c’est un positionnement allant à l’encontre des données probantes, qui reconnaissent la valeur inestimable de l’enseignement en présence et ses avantages, notamment sur la santé psychologique des étudiantes et des étudiants ».
D’autres universités vont plus loin que les directives gouvernementales en exigeant, par exemple, que toutes les personnes qui fréquentent leur campus portent le masque en tout temps, ce qui est le cas de l’Université de Montréal. Pour le moment, on ne connaît pas la couleur des intentions de la direction de l’UQAM. Quoiqu’il en soit, le SPPEUQAM sera à l’affût de toute situation qui pourrait mettre en danger la santé de ses membres, afin que toutes et tous puissent avoir la protection suffisante contre les impacts de la pandémie lors de leurs prestations en classe.
Si vous vivez une situation à risque pour votre santé lors du trimestre d’automne, ou pour toute information, communiquez avec le syndicat, par courriel à sppeuqam@uqam.ca.
À toutes et tous les membres du SPPEUQAM : bonne rentrée!
Jean Régnier
Vice-président à l’information