Ils sont considérés comme la crème de la relève scientifique… et vivent sous le seuil de la pauvreté. Appuyés par des chercheurs et des professeurs, des étudiants boursiers aux cycles supérieurs réclament un meilleur soutien financier de Québec. Des centaines d’étudiants boursiers « peinent à joindre les deux bouts », signale un regroupement d’associations étudiantes, de professeurs et de chercheurs. Dans une lettre adressée à Québec obtenue par La Presse, ils réclament un rehaussement du montant des bourses d’excellence du Fonds de recherche du Québec (FRQ), remises chaque année à la crème des étudiants. À la maîtrise, elles totalisent 20 000 $ par année. Au doctorat, 25 000 $ par année. Résultat : ils sont condamnés à vivre près du seuil de la pauvreté, voire au-dessous. « En ce moment, les étudiants qui reçoivent la bourse ne peuvent pas subvenir à leurs besoins », résume Étienne Paré, président de l’Union étudiante du Québec, qui a eu l’initiative de la lettre. Le programme de bourses provincial ne sert pas seulement à financer les études supérieures : il sert aussi de salaire. « Quand t’es rendu à la maîtrise et au doctorat, c’est un travail à temps plein, et même souvent un peu plus », illustre Étienne Paré.