Ne pas oublier les femmes victimes de meurtres conjugaux au Québec


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Depuis cinq ans, Le Devoir tient une vigie des meurtres conjugaux commis au Québec. L’objectif initial était — et est toujours — d’assurer une meilleure couverture journalistique de ce grave problème social ainsi que d’honorer la mémoire de ces femmes qui ont perdu la vie. Alors que cette sixième année de vigie commence, le Québec vient tristement de franchir le seuil des 60 femmes tuées par un conjoint ou un ex-conjoint depuis 2020. Le projet est né cette année-là, alors que deux journalistes du Devoir, Améli Pineda et Magdaline Boutros, ont réalisé une vaste enquête primée sur la violence conjugale qui s’est déployée en plusieurs volets au printemps 2020. Le choix du Devoir a été de répertorier les meurtres conjugaux — ceux commis par un conjoint, un ex-conjoint, un ami intime ou un ex-ami intime — plutôt que tous les féminicides. Ce dernier terme, plus large, englobe tous les meurtres de femmes peu importe leur auteur. La vigie s’est inspirée d’un projet similaire créé par le quotidien d’information français Libération.