Des auxiliaires d’enseignement et chargés de cours en grève en Ontario


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À l’Université York et à l’Université de Toronto (UdeT), les Teaching assistant (TA) et les chargées, chargés de cours ont déclenché des mouvements de grève pour protester contre le recul de leurs conditions de travail et d’emploi. Les employées et employés contractuels des universités, auxiliaires d’enseignement et personnes chargées de cours donnent une majorité des cours dans les universités ontariennes. Leur nombre ne cesse de croître tandis que leurs conditions de travail et d’emploi ne s’améliorent pas: ils ne bénéficient d’aucune sécurité d’emploi, leur liberté académique n’est pas protégée, leur salaire stagne.

À l’UdeT, les étudiantes et étudiants employés réclament une meilleure sécurité d’emploi. Les conditions d’emploi des TA sont très souvent liées à des bourses que les établissements leur offrent afin de payer leurs droits de scolarité et assurer leur survie, en contrepartie d’heures d’enseignement ou d’assistanat d’enseignement et de recherche. Cette enveloppe, d’un minimum de 15 000$ par étudiant aux cycles supérieurs, n’a pas été bonifiée depuis 2008.

Par exemple, un étudiant des cycles supérieurs gagne en moyenne 42,05$ de l’heure, mais ne peut effectuer plus de 205 heures par année. L’UdeT a offert de hausser ce montant horaire à 43,97$ mais en diminuant le nombre maximal d’heures (180) et sans toucher la cible de 15 000$. Certains soupçonnent une hausse des heures non-payées, la tâche demeurant la même. Les négociations ont cours depuis plus de dix mois à l’UdeT et 6000 TA sont touchés.

Le 9 mars, à l’Université York, les chargées et chargés de cours ont voté pour accepter l’entente de principe, en contrepartie de la création de 24 postes permanents. Les auxiliaires d’enseignement et de recherche l’ont décliné et sont toujours en grève. Les grévistes ont refusé la dernière offre patronale afin de protester contre la libéralisation des frais de scolarité des étudiantes et étudiants internationaux, laquelle ne permet pas de hausser leurs propres bénéfices, une entente ratifiée depuis 2000.