En pleine crise socio-sanitaire, la pandémie et les mesures de santé publique nous frappent toutes et tous. Pour plusieurs d’entre nous, chargées et chargés de cours à contrat, la situation exceptionnelle que nous vivons n’est pas évidente. Et pour le Syndicat des professeures et professeurs enseignants de l’UQAM, la situation est tout aussi peu évidente, car la direction de l’UQAM ne ressent pas le besoin de s’entendre avec nous sur plusieurs modalités de l’enseignement en non-présentiel. Pour appuyer ces négociations, des pressions ont été faites, entre autres, par la diffusion de lettres ouvertes dans les journaux nationaux; la dernière était publiée dans Le Devoir, le 30 juillet dernier, signée par sept présidentes et présidents de syndicats d’enseignantes et enseignants universitaires, dont notre président, Olivier Aubry, faisait partie. On peut lire ce texte collectif en cliquant sur ce lien : https://www.ledevoir.com/opinion/libre-opinion/583268/les-charges-de-cours-au-coeur-des-universites .
Un travail soutenu de revendication et de négociation a alors été effectué par le Syndicat afin de baliser le plus possible notre travail lors des derniers trimestres d’hiver et d’été, et celui de l’automne prochain. Une équipe de négociation, pilotée par notre vice-présidente à la convention collective, Nancy Turgeon, a alors rencontré à six reprises la délégation du Service du personnel enseignant, les 2, 4 et 11 juin, et les 8, 20 et 22 juillet, avec pour objectif de s‘entendre, par écrit, sur certaines conditions de travail en enseignement non-présentiel pour l’automne. Il y a également eu deux rencontres avec la rectrice, Magda Fusaro, les 19 juillet et 11 août, auxquelles s’est joint notre président.
Les chargées et chargés de cours ne doivent pas payer pour travailler : c’est un minimum!
Comme annoncé précédemment, toutes les personnes chargées de cours qui enseignent cet été ou cet automne recevront un montant forfaitaire de 300$ non imposable sur une prochaine paie. Cela compensera une partie des dépenses techniques causées par l’enseignement en mode non-présentiel.
Il a également été stipulé que les chargées et chargés de cours enseignant cet automne, et ne disposant pas d’Office 365 Pro Plus, puissent l’obtenir, sur complétion d’un formulaire, avant le début du trimestre d’automne.
Plusieurs d’entre vous ont reçu, ou recevront, cet été, des travaux étudiants du trimestre d’hiver. Comme il s’agit d’un travail effectué après la fin des contrats, l’UQAM doit s’enquérir de votre disponibilité et vous rémunérer. Une indemnité de 51$/heure, jusqu’à un maximum d’une heure par étudiant ou étudiante, vous sera accordée moyennant la complétion d’un formulaire à cet effet.
L’état des discussions avec la direction de l’UQAM suite à la dernière rencontre
Lors de la dernière rencontre du 11 août, où la rectrice de l’UQAM était présente, il y a eu certaines avancées sur des éléments normatifs, entre autres sur la propriété intellectuelle, la liberté académique, les accommodements liés à aux évaluations des enseignements et l’absence de précédent pour d’éventuelles offres de formation à distance.
La direction de l’UQAM nous a également fait une offre sur la rémunération des formations à l’automne afin de reconnaître le besoin des personnes chargées de cours d’être outillées pour l’enseignement en non-présentiel. À toutes et tous les membres enseignant au trimestre d’automne qui suivront une formation, l’UQAM propose de verser jusqu’à 306$ (6 heures X 51$), pourvu que le Syndicat accepte d’y consacrer une partie des budgets de mise à jour des connaissances et de perfectionnement. Comme les sommes des programmes ci-dessus mentionnés sont déterminées dans notre convention collective, la question sera soumise aux membres lors de l’Assemblée générale du 19 août.
Le Syndicat a bien sûr travaillé pour avoir beaucoup plus que ces propositions patronales. Il reste qu’un fossé important demeure sur d’autres revendications des chargées et chargés de cours, particulièrement en ce qui a trait à la surcharge de travail occasionnée par l’enseignement en non-présentiel, entre autres, pour la taille des groupes-cours et la rémunération de l’adaptation de nos cours. Le Syndicat est insatisfait sur ces éléments qui ont des répercussions importantes sur la qualité de l’enseignement.
Ce sera à nous de nous mobiliser en grand nombre afin d’obtenir une juste rémunération pour notre implication afin de donner un enseignement de qualité, que ce soit en situation exceptionnelle de crise socio-sanitaire ou en mode régulier de cours en présentiel.
Toute l’équipe syndicale souhaite que vous soyez nombreuses et nombreux lors de notre prochaine assemblée générale, le 19 août, à 10 h, en visioconférence sur la plateforme Zoom. L’accueil se fera dès 9 h 30 et un lien d’accès vous sera transmis par courriel lors du rappel de la convocation.
Jean Régnier
Vice-président à l’information
pour le Comité exécutif du SPPEUQAM-CSN et surtout pour les membres!