Communiqué du SPPEUQAM – Trimestre d’automne – 13 mai 2020

À toutes les personnes chargées de cours, membres du SPPEUQAM,

Déjà un autre communiqué cette semaine, cette fois concernant le trimestre d’automne, car les événements se précipitent quant aux scénarios et nous souhaitons vous en tenir informés.

L’état de la situation

Vous avez sûrement suivi les manchettes récentes des journaux concernant l’enseignement universitaire au trimestre d’automne. Certains établissements, dont l’Université McGill, l’Université de Montréal ainsi que l’Université Laval, favoriseraient une session tout en ligne, alors que le gouvernement Legault souhaiterait plutôt une partie des cours en présentiel. Toutefois, la situation réelle par rapport à la diffusion en ligne serait plus nuancée, ces universités restant éveillées sur l’opportunité accrue d’activités didactiques in situ après la reprise et dès que les conditions sanitaires le permettront, tandis que l’Université de Sherbrooke adopte d’emblée une approche hybride.

Qu’en est-il de l’UQAM? Les divers scénarios possibles seront discutés dans plusieurs lieux de la communauté uqamienne cette semaine. Outre la réunion hebdomadaire avec la rectrice et la rencontre du groupe de travail sur la rentrée de septembre, auxquels participent des représentantes et représentants de notre syndicat, des séances extraordinaires de la Commission des études (CÉ) et du Conseil d’administration (CA) ont été convoquées pour ce jeudi sur le trimestre d’automne 2020.

La position syndicale

Dans le contexte de la négociation de la lettre d’entente des modalités particulières des trimestres d’hiver et d’été attribuables à la crise de la COVID-19, le Syndicat a revendiqué plusieurs éléments concernant nos conditions de travail, tant auprès du Service du personnel enseignant que vis-à-vis de la Direction. Les résultats ont été exposés dans le communiqué du 21 avril.

Or, nous voyons déjà l’impact du refus par l’UQAM concernant certaines de nos demandes. De nombreuses personnes chargées de cours nous témoignent que les heures de formation et soutien s’avèrent insuffisantes. De plus, la surcharge d’effort due à ces adaptations en non-présentiel n’est pas reconnue adéquatement par l’UQAM.

Plusieurs nous font également part de la taille démesurée de certains groupes-cours cet été, préjudiciables à la relation pédagogique vous liant aux étudiantes et étudiants. Compenser la perte de proximité sera réaliste seulement en donnant la latitude aux chargées et chargés de cours de consacrer davantage de temps en encadrement individualisé. Il y a lieu de surcroît de planifier des classes virtuelles d’ampleur raisonnable qui permettent des interactions fructueuses avec nos étudiants.

Nous continuerons de défendre qu’il faut préserver le présentiel là où c’est possible, à la fois pour les enseignantes et enseignants, pour le respect des consignes sanitaires ainsi que pour le bien des étudiantes et étudiants. En effet, le mécontentement s’accroît dans la population estudiantine au sujet de la dégradation de la qualité de la formation dans le passage en ligne, entraînant un potentiel décrochage.

La suite

Pour sensibiliser la direction sur ces sujets, nous pousserons nos interventions sur toutes les plateformes, tant à la Commission des études qu’au Conseil d’administration, dans les groupes de travail, au Comité de relations professionnelles ainsi qu’en intersyndicale et en « inter-inter » (avec les associations étudiantes). Nous comptons également sur nos représentantes et représentants aux différentes instances facultaires et départementales afin de porter le même message. Des représentations sont faites à d’autres niveaux par la FNEEQ-CSN, au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES), ainsi qu’à la Table des partenaires universitaires (TPU). Nous poursuivons donc nos actions, notamment en prévision de l’automne, pour vous assurer de bonnes conditions de travail, essentielles à de bonnes conditions d’étude!

Nous avons également très hâte d’échanger avec vous lors des rencontres facultaires exceptionnelles. Il est temps que l’UQAM entende les préoccupations des chargées et chargés de cours afin de leur donner les moyens de dispenser, cet automne, l’enseignement de qualité dont sont dignes nos étudiantes et étudiants.