Le Collectif pour un Québec sans pauvreté est outré que le premier ministre Philippe Couillard menace de faire adopter le projet de loi 70 sous le bâillon. Rien ne justifie l’utilisation d’une mesure parlementaire aussi draconienne, d’autant plus que les modifications proposées à la loi d’aide sociale pourraient précipiter la dégradation des conditions de vie des personnes les plus vulnérables parmi les plus pauvres. Le premier ministre se plaint de l’attitude des partis d’opposition pour justifier l’éventuel recours au bâillon pour faire adopter le projet de loi 70. Le Collectif croit plutôt que la résistance des partis d’opposition est le reflet de l’opposition des organisations qui travaillent sur le terrain avec les personnes assistées sociales, des quelque 300 professeurs universitaires qui se sont prononcés le printemps dernier, d’institutions comme la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse et de plusieurs chroniqueurs influents.