Chronique de négo


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Parce qu’on a des droits, même en ligne

Une quatrième séance de négociation sur l’enseignement en ligne a eu lieu le 19 mars dernier, en voici un compte-rendu, en attendant la prochaine instance où nous pourrons faire rapport.

Les comités de négociation patronal et syndical ont fait une série de contre-propositions et de retours. Nous avons discuté plus précisément de trois sujets : protections, évaluations des enseignements et représentation.

Le premier concernait une de nos demandes de protection contre une possible obligation d’enregistrer nos cours. À cet enjeu, l’employeur a accepté ceci : « Que l’université ne peut obliger la personne chargée de cours à enregistrer son cours ou à le rendre accessible aux étudiantes, étudiants en différé ». Pour nous, cette reconnaissance fait partie d’un gain important sur une préoccupation soulevée par plusieurs membres lors du sondage.

Nous demandons également d’interdire l’imposition de séances en ligne pour un cours en présence en cas d’imprévus (par exemple une tempête ou des piquets d’une association étudiante). Nous avons démontré que pour de nombreux cas de figure, ce ne serait pas approprié de basculer automatiquement en ligne. Nous avons défendu que c’est la personne chargée de cours qui est la mieux à même de déterminer comment la matière peut être reprise. Nous avons contre proposé des balises considérant les préoccupations de l’employeur et l’UQAM nous reviendra à la prochaine séance sur le sujet.

Nous avons discuté de contre-propositions de l’employeur, dont celles en matière d’évaluations des enseignements et de représentation.

Pour les évaluations de l’enseignement, nous demandons des balises encadrant ce que l’employeur peut faire des évaluations de nos enseignements. L’existence de biais, incluant les enjeux informatiques et techniques, liés à la modalité de l’enseignement doit être prise en compte. L’employeur souhaitait que cette prise en compte soit conditionnelle à leur déclaration dans la fiche de variables contextuelles. Nous avons contre proposé que celle-ci soit indiquée uniquement comme possibilité et non comme condition pour que ces facteurs soient pris en compte formellement. L’UQAM nous reviendra à la prochaine séance. Nous avons toutefois accepté la proposition de l’employeur de soumettre au comité institutionnel sur l’évaluation des enseignements la pertinence d’inclure au questionnaire un élément lié aux enjeux techniques et informatiques.

Pour la représentation, nous demandons d’être représentés à tout comité institutionnel portant sur l’EEL à la hauteur de 50 % du corps enseignant. L’employeur souhaitait reconnaitre notre représentation, mais uniquement à la hauteur de 15 %, et uniquement au Comité de soutien à l’enseignement et à l’apprentissage (CSEA), mais pas au Comité de soutien à la recherche et à la création (CSRC). De plus, l’employeur nous réitère qu’il veut choisir nos personnes représentantes, parmi des noms proposés par le Syndicat, plutôt que les personnes chargées de cours elles-mêmes qui élisent leurs personnes représentantes. Ceci constitue toujours un refus syndical, notamment car il s’agit d’un recul par rapport à ce que nous avons. Nous ne pouvons notamment perdre notre représentation liée aux enjeux de la recherche, car nous en faisons également, même si trop souvent à titre bénévole! D’autres discussions devront assurément se poursuivre sur ce sujet.

En terminant, il est important de souligner que le ton demeure cordial, même si nous souhaitons une vitesse de croisière accélérée. La prochaine séance de négociation aura lieu le 16 avril.

Solidairement,

Le comité de négociation du SPPEUQAM