La rentrée 2022 à l’UQAM vue par le CAART

Malgré les multiples représentations du Syndicat, notamment auprès du Service du personnel enseignant, il faut se rendre à l’évidence : qu’on soit en mode palliatif (en ligne), ou en présence, l’UQAM ne donne pas des ressources suffisantes et des conditions d’enseignement adéquates, notamment pour la santé du personnel enseignant et la surcharge de travail avec deux modes d’enseignement, la gestion des cas COVID, la gestion des absences, etc. Même si l’UQAM respecte à la lettre les consignes gouvernementales, l’employeur pourrait offrir davantage pour garantir la sécurité du personnel enseignant et faire plus que le minimum! Voici des informations sur de nouveaux éléments concernant les conditions de travail de la rentrée.

Plusieurs membres ont été surpris.es et interloqué.e.s, au même titre que nous, suite au courriel du vice-recteur à la vie académique du 28 janvier. Encore une fois, on pellette dans la cour des professeures et professeurs enseignants la surcharge de travail d’un retour en présentiel dans un contexte sanitaire difficile, sans compensation. Les « stratégies pédagogiques » suggérées demandent à nouveau d’effectuer de nombreuses heures de travail non rémunérées. Les « règles à suivre », si vous contractez la COVID, constituent aussi des entorses à notre convention collective. Comme lors de l’automne dernier, un nouveau grief a dû être déposé et référé en arbitrage à ce sujet. N’hésitez pas à contacter le Comité des agentes et agents de relations de travail si vous vous trouvez dans cette situation face aux « règles à suivre ».

Vous avez peut-être lu le message du Service du personnel enseignant (SPE) envoyé via ACCENT, mercredi dernier, au sujet de la rémunération des formations du Carrefour technopédagogique. Le Syndicat avait effectivement demandé que les membres du SPPEUQAM puissent toucher une rémunération pour de telles formations, compte tenu du contexte exceptionnel. Or, nous déplorons que les modalités n’aient pas été négociées avec le Syndicat, que l’annonce survienne si tardivement et que l’accès aux formations soit aussi restreint. Contactez-nous si vous êtes dans une situation particulière à ce sujet et nous pourrons poursuivre les interventions auprès du SPE.

Le Syndicat est bien au fait des messages envoyés par certaines unités académiques concernant la possibilité de choisir de tenir en ligne de deux à quatre séances de cours, après le 31 janvier. Le Syndicat avait déjà sensibilisé le SPE aux multiples situations familiales et de santé que pourraient vivre certaines et certains d’entre nous compte tenu de la situation sanitaire. Ainsi, nous revendiquons cette liberté académique de pouvoir choisir, si nécessaire, un nombre limité de séances en ligne durant ce trimestre exceptionnel, avec une entente claire à ce sujet. Et il se poursuit toujours en parallèle la défense des demandes syndicales concernant de justes conditions de travail et une rémunération décente pour l’enseignement à distance, qui doit être encadrée par notre convention collective.

Manifestement, en conditions de travail comme en négociation, l’employeur démontre fort peu de considération pour ses professeures et professeurs enseignants!

Amel Aloui, Stéphane Daniau, Camille Robert, agentes et agent de relations de travail et Nancy Turgeon, vice-présidente à la convention collective