L’acceptabilité sociale existait bien avant qu’on en parle, mais elle portait d’autres noms. On parlait alors de conflit, de controverse, d’appui populaire… Depuis une dizaine d’années, cet enjeu est au cœur des débats sociaux et politiques entourant les grands projets de développement, du Plan Nord à Énergie Est, en passant par l’éolien et le gaz de schiste. Mais que recouvre cette notion un peu fourre-tout? L’ouvrage Acceptabilité sociale: sans oui, c’est non, propose des réponses. Ses auteurs, Marie-Ève Maillé, chargée de cours et professeure associée au Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement (CINBIOSE), et Pierre Batelier, doctorant en sciences de l’environnement, rappellent que le terme n’est à ce jour inscrit dans aucun texte de loi. Selon eux, son utilisation dans la sphère publique «évacue les nuances et tend à réduire les éléments du débat à des caricatures, minant ainsi la capacité d’agir des citoyens et renforçant le pouvoir des élites économiques et politiques», peut-on lire sur Actualités UQAM.