Que Donald Trump laisse planer le doute sur le sort de l’ALENA n’avait pas de quoi étonner la galerie. Mais le président américain est allé plus loin, lors de sa rencontre avec Justin Trudeau mercredi, en évoquant carrément l’exclusion du Mexique au libre-échange nord-américain pour conclure plutôt une entente bilatérale avec le Canada. Une possibilité que n’a pas rejetée le premier ministre canadien. Mais un «flou législatif» plane quant à l’autorité qui aurait le dernier mot pour modifier un tel traité, car l’accord de libre-échange en est un commercial qui relève notamment du Congrès, précise la correspondante parlementaire du Devoir à Ottawa. «Je doute fort que le président Trump aille de l’avant sans un accord du Congrès. Autrement, il va se retrouver dans les limbes constitutionnels parce qu’on n’a à peu près pas de précédents», prévient le chargé de cours Olivier Barsalou, qui enseigne le droit américain à l’UQAM.