Réagissant au remaniement ministériel par le premier ministre Philippe Couillard ce matin, la Confédération des syndicats nationaux (CSN) s’inquiète de voir le nouveau Conseil des ministres poursuivre avec les mesures d’austérité et la gestion de la décroissance de l’État du Québec. «Malgré l’arrivée de nouvelles figures au Conseil des ministres, le premier ministre Couillard ne semble pas avoir l’intention de changer d’orientation quant à la poursuite du démantèlement de l’État québécois, a soutenu le président de la CSN, Jacques Létourneau. Les nominations de Martin Coiteux aux Affaires municipales, et de Pierre Moreau à l’Éducation sont autant de signaux en ce sens.»
«Nous réitérons notre appel à sortir de l’ère de l’austérité et à ouvrir un véritable dialogue social avec l’ensemble de la société civile dans le but de relancer l’emploi, de réinvestir dans les services publics et de planifier une transition vers une économie verte», a indiqué le président de la FTQ, Daniel Boyer.
La présidente de la CSQ, Louise Chabot, considère qu’en éducation, le nouveau ministre Pierre Moreau devra se porter à la défense de notre réseau d’éducation public et relever les nombreux défis auxquels le Québec fait face. Ils sont nombreux: fin des compressions et réinvestissement, persévérance scolaire, égalité des chances, réussite éducative, services professionnels et de soutien suffisants, amélioration des infrastructures scolaires.
Un troisième ministre en deux ans, un sixième en quatre ans. Pour la présidente de la FNEEQ-CSN, Mme Caroline Senneville, la nomination de Pierre Moreau au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur trahit la difficulté du gouvernement libéral d’accorder toute l’importance que requiert ce secteur et son manque de vision pour l’éducation au Québec.
Les nouveaux ministres sont accueillis avec scepticisme et satisfaction.