Quel revenu faut-il toucher pour espérer mener une vie décente ? Dans son rapport annuel sur le « revenu viable », l’Institut de recherche et d’informations socioéconomiques (IRIS) détaille la somme dont il faut disposer pour vivre hors de la pauvreté au Québec, selon la ville de résidence et le type de ménage. À Montréal, une personne seule doit avoir un revenu disponible annuel de 40 084 $ pour que celui-ci soit considéré comme « viable », calcule l’IRIS. À Trois-Rivières, où le logement est plus abordable, cette somme est considérablement plus basse (31 696 $), mais elle est plus élevée à Sept-Îles (42 884 $), où posséder une voiture est indispensable. « Le revenu viable, c’est un indicateur de sortie de la pauvreté. C’est le montant à partir duquel on peut commencer à vivre dignement », explique la chercheuse et autrice du rapport, Eve-Lyne Couturier, en entrevue au Devoir. Cette année, la croissance du revenu viable a diminué ou s’est stabilisée dans la plupart des villes étudiées par l’IRIS. Or, Gatineau, Montréal et Trois-Rivières font exception. La croissance du revenu viable pour une personne seule dans ces trois villes a respectivement augmenté de 8,7 %, de 2,1 % et de 1,5 % en dollars constants — c’est-à-dire en plus de l’inflation. En cause principalement : la hausse des prix des logements, pointe Mme Couturier.
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