Depuis le début de la grève des étudiantes et étudiants employé-e-s de l’UQAM (SÉtuE) , le SCCUQ dénonce le fait que l’UQAM oblige des syndiqués à faire la tâche d’employées et employés en grève. Dans ce contexte, le SCCUQ et le SPUQ avec l’aide du Service juridique de la CSN ont déposé le vendredi 9 décembre une requête afin d’être entendus à la Commission des relations de travail (CRT). Les syndicats souhaitent savoir si l’UQAM, en obligeant les personnes chargées de cours et les professeures et professeurs à corriger à la place des auxiliaires d’enseignement, a agi en contravention de l’article 109.1 du code du travail sur les briseurs de grève.
Le 17 décembre, la CRT refusait d’émettre cette ordonnance provisoire qui demandait à la Commission d’ordonner à l’UQAM de modifier sa directive du 7 décembre afin que les personnes chargées de cours les professeures et les professeurs ne soient pas contraints à faire le travail des auxiliaires d’enseignement. Toutefois, la requête du SCCUQ et du SPUQ sera entendue sur le fond au début du mois de mars. Le Tribunal administratif du travail, (ex CRT) aura alors trois mois pour rendre sa décision.
Par conséquent, dans l’intervalle et devant l’absence de garantie que nous ne contrevenons pas aux dispositions de l’article 109.1g du code du travail, nous invitons les personnes chargées de cours à suivre les directives émises par la direction de leur département, lequel est responsable de l’application des normes et des échéances administratives.
Le 6 janvier dernier, devant l’ampleur de la tâche de correction à accomplir en un court laps de temps, le Syndicat a exigé un report de l’échéance du 7 janvier 2016. De plus, il est hors de question que tout travail effectué ne soit pas payé et il a entrepris des démarches dans ce sens. En ce qui concerne notre demande de report, le Service des relations professionnelles nous a fait suivre un courriel du vice-recteur à la vie académique, René Coté, repoussant la date de remise des notes au 14 janvier 2016.
Le Syndicat est conscient des difficultés multiples rencontrées par les personnes chargées de cours dans le cadre du respect de ces consignes. Ainsi, tel que suggéré par le juge administratif André Michaud, le Syndicat usera de tous les recours juridiques nécessaires pour compenser tout préjudice causé par le respect des consignes patronales. Dès lors, nous vous encourageons fortement et rapidement à communiquer avec le SCCUQ pour tout supplément de tâche de surveillance ou de correction, toute impossibilité de respecter les dates limites pour la remise des notes, ou tout préjudice subi.