«Les Européens et les Occidentaux ont imaginé que l’on irait vers un monde sans frontières. Or, c’était presque un paravent parce que, oui, le monde était sans frontières pour les Occidentaux, mais si vous veniez du Sud alors là, la frontière périphérique, extérieure de l’Union européenne, devenait de plus en plus dure et devient encore aujourd’hui de plus en plus dure, de plus en plus armée, policée et externalisée parce que, aujourd’hui, les frontières ne sont plus uniquement les lignes frontalières, mais ça va très loin à l’extérieur des pays. Il y a aujourd’hui toute une problématique des camps de détention de migrants aussi loin qu’en Mauritanie», explique la chargée de cours et directrice de l’Observatoire de géopolitique de la Chaire Raoul-Dandurand, Élisabeth Vallet, sur le site de Radio-Canada international.